Lors de cette saison estivale, qui coïncide avec le Ramadhan, une certaine anarchie est constatée dans presque tous les marchés de nos villes, villages et quartiers. Il suffit donc de se trouver une petite table et commencer à vendre n'importe quoi, n'importe comment et à n'importe quel prix. Un commerce informel florissant, dit-on. Ainsi, des milliers de locaux commerciaux changent leur activité commerciale comme on change de chemise alors que d'autres poussent comme des champignons dans les rues, sur les trottoirs, dans des garages, aux abords des marchés populaires, à la sortie des restaurants ou des hôpitaux, dans les arrêts de bus… Toutes sortes de produits alimentaires qui exigent une vente réglementée sont commercialisés à ciel ouvert, pain, dioul, frik, gâteaux traditionnels ou autres, jus, boissons gazeuses, flans, petit lait, beurre, fromage, œufs, pâtisseries….Devant une telle situation, comment contrôler et qui sanctionner ? Ce sont des images qui parlent d'elles-mêmes et qui démontrent sans difficulté l'absence de contrôleurs de qualité ou des prix dans les marchés devenus, par la force du temps, tous informels. Néanmoins, la responsabilité du consommateur n'est pas à écarter, car et ce qui est pire d'ailleurs, c'est que les endroits du commerce informel attirent autant les clients, comme si les magasins qui respectent les conditions d'hygiène n'existent pas. Les consommateurs achètent, les yeux fermés, ces produits exposés à ciel ouvert sous le soleil, à la merci des mouches et des moustiques. Quant au pain, il est carrément mis dans des corbeilles douteuses qui sont déposées à seulement quelques mètres des poubelles publiques, à la merci de la poussière et des odeurs nauséabondes. Dans ces marchés, on y vend n'importe quoi, ce qui constitue ainsi un danger pour la santé des consommateurs qui, gagnés par cette mauvaise habitude, achètent tout et n'importe quoi. Les apports financiers de certains commerçants avec les divers petits commerces informels ne sont pas à négliger, ils font certainement vivre des familles à faibles revenus, mais cela ne justifie pas le non-respect des conditions d'hygiène et l'exposition des produits à la pollution et à la chaleur. La loi et la santé exigent le respect des conditions d'hygiène comme l'installation des locaux commerciaux dans des lieux propres, éloignés des sources d'infections et de pollution et ce, pour diminuer les risques d'intoxications qui continuent à tuer des innocents qui consomment en grande quantité les fruits et les viandes gâteaux, sans faire attention, et ses effets ne peuvent qu'être nuisibles sur la santé. Si les commerçants ne ratent aucune occasion pour faire écouler leur marchandise et frauder tout en mettant la santé du consommateur en péril, ce dernier ne doit pas se laisser piéger par la fraude et par le danger. La conscience qui échappe aux commerçants, ne doit pas échapper au consommateur. Pourtant, tout le monde sait que les commerçants préfèrent le gain facile au détriment de la santé et parfois de la vie des autres.