Le prix du kilogramme d'ail est affiché, depuis quelque temps déjà, à 600DA. Un prix jamais atteint auparavant, supplantant même celui de la cerise, fixé à 500 DA, un fruit qui était considéré, pourtant, comme un simple plaisir des yeux étant hors de portée des petites bourses. Ce condiment avait envahi les différents marchés au mois de mai et avait été proposé à 180 DA seulement. Il entama son ascension vertigineuse à l'approche de l'été en s'affichant à 250, puis 350, jusqu'à atteindre les cimes des 600DA. C'est ainsi que ne pouvant se permettre d'acquérir ce condiment, on se contente maintenant d'une gousse cédée à 30DA. Un prix qui dépasse tout entendement. «Ces spéculateurs nous imposent leur diktat», s'insurge ce sexagénaire visiblement dépité de se voir imposer un prix pour ce produit naturellement reconnu pour ses vertus médicales. L'ail blanc d'importation dont le goût et la saveur sont pourtant différents de l'ail local, s'aligne, à son tour, sur la mercuriale. Expliquant cette flambée des prix, de nombreux commerçants de «deuxième main» l'imputent à certains spéculateurs qui n'hésitent pas à stocker leur marchandise en l'écoulant avec parcimonie, provoquant ainsi une rupture du produit sur le marché. A l'orée du mois de Ramadhan, d'aucuns avancent que ce condiment n'aura plus cet attrait pour nos ménagères, plus préoccupées, elles, également non seulement par la préparation de mets en conserves mais également par le stockage de certains fruits, épices, légumes et produits très prisés en ce mois de piété, malheureusement mal exploité par certaines âmes gagnées par la cupidité.