Les employés de l'entreprise nationale de la récupération des déchets ferreux ORO, sise à la zone industrielle de Hassi Ameur d'Oran, ont contesté la décision imprévue qui a été prise contre l'entreprise qui regroupe 220 employés, et qui porte sur l'interdiction de l'exportation des déchets ferreux. La décision concerne trois entreprises nationales dont celle de Annaba et d'Alger, au moment où une autorisation a été octroyée à des exportateurs privés. Le secrétaire général du syndicat des employés de l'entreprise de la récupération des déchets ferreux à Oran a dévoilé, dans une déclaration à la «Voix de l'Oranie » que «la décision est parue dans la loi de Finances complémentaire dans le Journal officiel du 28/08/2010, et l'entreprise n'a été informée qu'à la mi-septembre écoulée, après la rentrée sociale. Les employés ont été surpris par cette décision ayant accordé un délai de 03 mois pour arrêter l'opération de l'exportation. Ceci intervient au moment où la validité du cahier des charges et du permis de l'exportation de l'entreprise s'était écoulée, et ce, durant le mois de juin passé, alors que l'administration de l'entreprise s'apprêtait, juste après, à poursuivre les procédures ordinaires pour le renouvellement du cahier des charges et le permis de l'exportation. Cependant le ministère du Commerce a refusé le dossier, de même pour les entreprises de Annaba et d'Alger. Notre interlocuteur ajoutera « ceci intervient alors que le ministère a donné l'accord pour les exportateurs privés, ce qui a paralysé l'activité de l'entreprise et mis quelque 220 employés au chômage. » « L'entreprise nationale de la récupération des déchets ferreux regroupe 04 unités à Oran et le volume de ces transactions est important, vu l'exportation de 40.000 tonnes de déchets ferreux, d'une moyenne de 11 à 12 opérations d'export. Il faut ajouter aussi que la décision d'interdiction de l'exportation du cuivre et de l'aluminium a participé à la régression du chiffre d'affaires de l'entreprise de 30% ce qui a amené cette dernière à se retrouver carrément devant la décision d'arrêt d'exporter.», a-t-il ajouté. Il a indiqué que cette entreprise nationale a plusieurs conventions avec d'autres secteurs dans le domaine de la récupération des déchets métalliques dont le ministère de la Défense nationale où l'on procède au recyclage des vieux équipements, ainsi que le secteur de la douane qui se charge de toutes les saisies des objets ferreux tels que les pièces de rechange contrefaites et d'autres objets, en plus du secteur de la Sûreté, à travers la récupération des anciens équipements de ses services. L'entreprise traite également avec l'entreprise de Naftal pour la destruction et de recyclage des bouteilles de gaz butane non conformes à l'utilisation. L'entreprise ORO veille à la participation de la protection de l'environnement avec la prise en charge des barils de l'entreprise de Sonatrach qui sont remplis de produits dangereux pour les transformer en déchets ferreux. Dans ce même contexte, les employés de l'entreprise se sont interrogés sur leur sort et celui de ces secteurs et leurs transactions. Ces secteurs sont délicats et ne peuvent laisser leurs déchets au profit des exportateurs privés qui ne sont pas dignes de confiance dans ce genre de transactions, selon les propos de ces employés.» Le secrétaire général dira que l'entreprise nationale a participé énormément à l'effacement des dettes de plusieurs autres institutions où l'on a procédé à l'investissement de 150 milliards de dinars au renouvellement des équipements de l'entreprise qui a entamé ses activités depuis l'en 1962. Devant cette situation, notre interlocuteur indiquera que la semaine prochaine, aura lieu une journée de contestation sur le plan national au niveau des trois entreprises d'Oran, Annaba et d'Alger, en vue de revendiquer au gouvernement, la renonciation de la décision. 1000 employés seront présents pour cette contestation. Ceci intervient alors que de nombreux importateurs privés poursuivent leurs activités d'exportation des déchets à travers le port d'Oran. A savoir que 06 exportateurs activent dans ce domaine, dont des Turcs, des Jordaniens et des Palestiniens. La quantité exportée vers l'étranger a été estimée à 273.000,73 tonnes durant l'année en cours, avec une augmentation de 23%. La question, qui se pose donc chez ces employés, reste la raison ayant permis aux exportateurs particuliers de renouveler leurs cahiers de charges et poursuivre leurs activités au moment où les entreprises nationales ont été détruites.