La demande de retrait de confiance à l'actuel président de la commune d'Oran, Sadek Benkada, aurait été officiellement déposée à la daïra d'Oran dans l'après-midi. Le nombre des signataires de la pétition atteindrait le quorum défini par la réglementation régissant le code communal, soit 23 voix, selon l'un des initiateurs de cette action.Cette démarche interviendrait à quelques semaines après l'installation officielle du nouveau wali d'Oran et après plusieurs mois de conflits et de bras de fer qui auraient opposé le P/APC d'Oran aux élus siégeant au sien de l'assemblée qu'il préside depuis 2007. Un mandat marqué par de nombreuses tentatives de retrait de confiance à l'encontre du président et qui n'ont pu aboutir à cause de ce qui semblerait être un soutien fort dont jouissait Sadek Benkada au sein des instances dirigeantes de la formation politique dont il est issu, selon certains observateurs de la scène locale. Les conflits aux couleurs personnelles, parfois, partisanes et d'intérêt, n'ont pas manqué de perturber le fonctionnement de l'assemblée communale d'Oran, et de peser lourd sur son développement, selon certains élus qui estiment qu'il est temps de mettre un terme au tourbillon qui a été longtemps préjudiciable à la première commune du pays. Cependant, cette décision ne semble pas quand même faire l'unanimité parmi tous les membres de l'exécutif. Le délégué d'un secteur urbain estime que «les signataires de ce retrait de confiance n'ont pas choisi le bon moment pour exprimer leur position. Les élus doivent plutôt consacrer l'énergie qu'ils dépensent dans ces conflits et ces pratiques déstabilisatrices au développement local et dans la prise en charge des citoyens» dira-t-il. Contacté à ce sujet, le président de l'assemblée communale, Benkada Sadek, déclarera que «tout cela n'est que rumeur et je ne suis pas au courant de cette action». Il est à rappeler que l'assemblée communale d'Oran se compose de 33 sièges dont la majorité revient au parti FLN. Ainsi, et en cas de validation de ce retrait de confiance par la tutelle, le futur successeur de Benkada doit être issu de la formation majoritaire, et ce, conformément à la loi. Plusieurs noms sont évoqués pour succéder au maire déchu.