Les Témouchentois ont célébré la nouvelle année berbère deux mille neuf cent soixante et un dans des conjonctures économiques et sociales particulières. Malgré la cherté de la vie, les familles ont ressuscité les us et coutumes héritées depuis plusieurs siècles dont la majorité ignoraient la portée historique et culturelle. Selon les historiens, les berbères ont fêté la victoire de leur roi amazigh Sheshong sur le pharaon Ramsès III, au bord du Nil. La capitale de du roi berbère fut Beni Snouss dans la région de Tlemcen. Tous les foyers ont passé deux nuits, une froide et la seconde chaude. Les plats traditionnels tels que le « cherchem », constitué à base des légumes secs, blé et les légumes verts. Chaque famille achète selon sa bourse les fruits secs : amandes, raisins, figues, noix, cacahuètes …et autres fruits de saison. Jadis les grandes mères confectionnaient des pochettes en tissu pour les remplir en ces fruits secs et les donner aux enfants. Pour sa part la maison de la culture a organisé un concours sur la tradition de Yennayer et une conférence a été animée par des professeurs. Dans le même ordre d'idée, la radio régionale d'Ain Témouchent a également conçu un programme culturel et historique avec la participation des auditeurs. Cette année, que les Témouchentois souhaitent aseggas ameggaz à tous les Algériens, les fellahs sont très optimistes pour une saison agricole. La bonne pluviométrie enregistrée est un signe de bon augure.