Les travailleurs du secteur paramédical ont décidé d'observer deux heures d'arrêt de travail, et ce, durant toute une semaine, en signe de protestation contre ce qu'il qualifie de manque de sérieux dans le traitement des problèmes, exprimés par leur corporation depuis 2001. Les 08 mille travailleurs, répartis à travers l'ensemble des établissements de santé à Oran, ont entamé, hier, leur action de protestation, en réponse à l'appel des différentes sections syndicales, affiliées à l'union générale des travailleurs algériens, UGTA. Selon les représentants des syndicats, cette action a été décidée, après avoir pris connaissance d'une correspondance secrète, envoyée aux directeurs de la santé par leur ministère de tutelle et dont une copie nous a été remise. Dans ce document, il est mentionné que les directeurs des établissements de santé, sont tenus de désigner un travailleur paramédical de chaque établissement sanitaire, n'étant affilié à aucun syndicat, et ce, pour participer à la rencontre nationale, ayant pour objectif le statut particulier des paramédicaux et devant se tenir le 20 janvier 2011, au niveau de l'institut Pasteur à Alger. Le document explique que cette directive a été prise, en raison des divergences, existant entre les différents syndicats, représentés dans cette corporation. Il informe aussi que le projet du statut particulier des paramédicaux n'a pas encore été déposé auprès de la direction générale de la fonction publique. Ceci a été révélé, lors d'une conférence de presse organisée, hier matin, par les différentes sections syndicales à l'hôpital pédiatrique de Canastel et lors de laquelle, les syndicalistes ont affirmé qu'ils n'étaient certes pas en colère contre l'exclusion des représentants des syndicats de la réunion du 20 janvier prochain, mais ce qui les exaspérait le plus, c'était le fait que le statut des paramédicaux ne soit toujours pas déposé au niveau de la direction générale de la fonction publique, alors qu'il a été élaboré, il y a dix ans de cela.» Le conférencier estime à cet effet, que «le ministère adopte une politique de bricolage dans le traitement des problèmes soulevés par la corporation du secteur. Le ministre, quant à lui, ne cesse de faire du théâtre lorsqu'il se livre à des scènes, allant jusqu'à blâmer des médecins devant les caméras de la télévision.» Le représentant du syndicat a déclaré que «la décision de recourir à une grève générale n'est pas à écarter, et ce, dans le cas où le ministère de la tutelle ne se montrerait pas prédisposé à associer le partenaire social au dialogue.» Evoquant leurs principales revendications, les syndicalistes rappellent qu'elles concernent l'adoption du statut particulier des paramédicaux, la révision à la hausse des prix et l'instauration des primes d'incitation et de rentabilité. Ils soulignent, à cet effet, que les paramédicaux représentent 50% du personnel du secteur de la santé et le nombre des infirmiers, à eux seuls, est estimé à 92 mille, à l'échelle nationale.