Le président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'Homme, Mostefa Bouchachi, a affirmé qu'il tient toujours à la marche qui sera organisée le 12 février. Me Bouchachi a révélé que la décision du Président, demandant au gouvernement de promulguer une loi pour la levée de l'état d'urgence dans “un avenir très proche”, n'est pas un objectif en lui-même. Contacté, Me Bouchachi a déclaré que «l'objectif de la marche du 12 février est de mettre fin à la démocratie de façade et de passer à une vraie démocratie efficace», ajoutant que «la décision de la levée de l'état d'urgence, en ce moment, est une anticipation des événements, parce que la décision du président de la République est venue parallèlement avec l'événement international et la vague de révoltes populaires qui ont eu lieu dernièrement dans les différentes régions du pays». Me Bouchachi a indiqué que les espérances du peuple algérien ne se résument pas seulement en la levée de l'état d'urgence. En vérité, ces espérances ciblent à atteindre la liberté et la vie décente. Le président de la LADDH s'est demandé «si vraiment on a pris cette décision par souci d'une ouverture démocratique, ou bien c'est juste un moyen pour gagner plus de temps possible, ou bien même une injection anesthésiante». L'interlocuteur a réitéré : «Comment peut-on lever l'état d'urgence qui demeure une mesure illégale et anticonstitutionnelle, tout en maintenant l'interdiction d'organiser des marches dans la capitale qui est considérée comme la métropole de tous les Algériens et la base du système politique, le siège des pouvoirs central, financier et économique». Me Bouchachi s'est posé la question suivante : «Sommes-nous dans la capitale du Congo ou à Alger?».