Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Djamel Djebar, président et manager de la section danse de l'école de la Capoeira de l'association El-Tell de SBA à la VO «Attendez-nous avec un spectacle chorégraphique»
ujourd'hui la jeunesse cherche sa voie, se trouve devant un temps où le monde est un petit village, l'art n'a plus de frontière, le rêve se transmet à la seconde par l'effet Internet. A Sidi Bel Abbès, une « modeste » association El Tell a fait sensation au dernier Festival de danse contemporaine d'Alger et l'on s'est rapproché du manager de la section de danse afin de nous accorder un bref entretien sur ces années de labeur anonyme, avec des moyens dérisoires mais beaucoup de volonté. La voix de l'Oranie: D'abord, il y a eu la capoeira ? Pouvez vous nous en dire plus? Djamel Djebbar: En fait, la capoeira est apparue à Sidi Bel Abbès vers 2004 grâce à des jeunes, entre autres Zeddour Zakaria, Amine Tabass, Mohamed Dey, etc…, lesquels l'ont fait connaître par le biais d'exhibitions, notamment à l'université, dans des salles d'entraînement. C'est par la suite que nous avons décidé de l'intégrer au sein de notre association. Et ainsi a commencé l'aventure. - Comment le milieu sportif et artistique bélabésien a-t-il réagi au départ ? - On la confondait au karaté, au judo, puis on a compris que c'était plus une danse brésilienne qui utilise des éléments des arts martiaux mais c'était spontané. Nos jeunes ont consulté les sites internet et, peu à peu, comprenaient la signification de la Capoeira. Pour mieux la maîtriser, on a ouvert une école malgré le peu de moyens … - Djamel, vous venez du sport, foot, karaté, etc.. Comment avez-vous concilié ces deux pratiques pourtant très différentes ? - Pour être franc, c'est surtout les jeunes qui m'ont convaincu de les rejoindre. La plupart faisaient de la Break Danse, du Rap, du Hip hop et, ensemble, on a mixé. On cherchait un style. On voulait aboutir à un spectacle chorégraphique. - L'apothéose a été votre participation au Festival panafricain d'Alger, cette fois en intégrant d'autres formes de danse ? - Effectivement, on voulait un spectacle total. Je remercie le Ballet National, notamment Melle Sabrina Natouri et Monsieur Hamid, chorégraphes, ainsi que Ammi Saïd qui nous ont donné notre chance pour participer à cette extraordinaire manifestation. On était fiers de représenter Sidi Bel Bbbès et également l'Algérie. Les jeunes ont appris beaucoup en se frottant aux professionnels, tels Boulegrâa et Ouali. D'ailleurs, un de nos danseurs Zahem Mustapha a été sélectionné par Hervé Coubi. - Vous m'avez parlé de contacts avec l'étranger ? - C'est exact. Nous avons depuis quelques années des contacts avec une association Capoeira de Nice dirigée par Thomas Somer. On souhaite faire un stage l'année prochaine. - Avez-vous eu des contributions pour réaliser ce spectacle ? - Je dois être reconnaissant à notre sponsor et président d'honneur, M. Aissa Nasreddine qui, depuis le début, nous a soutenu financièrement et l'on a pu se préparer. Il faut dire que nous avons besoin d'une subvention plus conséquente pour donner à nos spectacles plus d'envergure. - Votre dernier spectacle «Algeria» a été ovationné au Palais de la culture du ministère de la culture? - Les jeunes danseurs garderont un bon souvenir de ce passage, surtout quand ils ont déplié le drapeau national devant une salle archicomble. - Avez-vous des projets d'avenir ? - On prépare un spectacle chorégraphique. Nous en sommes à l'idée… - Et pour le dernier mot ? - Il faut encourager et éduquer les jeunes à pratiquer les Arts dans les écoles primaires, les associations culturelles et l'université.