Le malaise dans le milieu universitaire semble s'élargir aux multiples filières et des revendications diverses sont alors étalées par les étudiants ou leurs représentations syndicales. Ces situations ont donc poussé (volontairement ou pas), à plusieurs actions de protestations qui sont allées de la fermeture des campus à la séquestration des fonctionnaires administratifs, passant par les récurrents arrêts de cours ou autres manœuvres pour se faire entendre. Les étudiants en génie maritime, de l'université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf, ne dérogent pas à ce qui est devenue la règle et ont déclaré un arrêt des cours illimité, dressant une plateforme de revendications dont la voix de l'Oranie détient une copie, semblable à celle adressée au Ministère de l'enseignement supérieur et au rectorat de l'université ainsi qu'aux services de la sûreté. Le collectif représentant les étudiants de la filière, «Génie Maritime», actuellement en arrêt de cours, met en avant le vide juridique qui pénalise les étudiants, sortant de cette filière, du fait que leur statut ne soit pas reconnu par la fonction publique, ainsi que le précisent Noureddine et R. Abdelhamid, deux représentants des étudiants de l'institut de Génie Maritime à l'USTO. En plus de l'intégration de la spécialité dans le statut de la fonction publique, ces mêmes étudiants demandent la constitution d'une commission, composée de professeurs et cadres spécialisés en génie maritime, et ce, afin de déterminer les domaines de travail, sachant que le monde du génie maritime reste assez vaste et ne se limite pas uniquement à la conception et à la fabrication d'embarcations maritimes. En parallèle, ces mêmes étudiants demandent la possibilité d'être intégrés dans les dispositifs et projets des petites et moyennes entreprises. En plus d'autres revendications, le collectif des étudiants de cette filière tient à maintenir la grève ouverte et illimitée et ce, jusqu'à ce que leurs demandent soient prises réellement en considération par le ministère de l'enseignement supérieur, tenu de discuter de leur statut avec les services de la fonction publique qui, selon eux, affichent un mutisme et un manque de considération flagrant qui pousse la situation à un réel pourrissement au sein des milieux estudiantins.