Les travailleurs de l'entreprise des Eaux de Saïda cédée par le Société de gestion des participations (SGP) à un investisseur privé, il y a de cela presque quatre années dans le cadre de la privatisation de l'entreprise étatique, sont entrés en grève, hier dimanche pour protester contre ce qu'ils qualifient de «violation» par le directeur de l'entreprise des articles du contrat de cession. Sur les 183 employés que comptait l'entreprise jadis, il ne reste qu'une soixantaine. «Car la majorité des personnels qui n'a pas pu supporter les conditions pénibles de travail et les menaces émanant quotidiennement de la direction, a dû quitter par obligation l'usine soit en des départs en retraite soit volontaires alors que d'autres ont été licenciés abusivement», ajoutent les travailleurs en grève. Par ailleurs, les grévistes appellent au retour de leurs collègues expulsés de logements de l'entreprise. Ces expulsés vivent avec leurs enfants depuis plus de deux années dans des tentes. Ces familles sont privées de toutes les conditions de vie décente, et ce, malgré les différentes visites des autorités locales qui leur ont promis une solution. Devant cet état critique du vécu des travailleurs depuis l'arrivée de l'investisseur, les contestataires appellent les responsables locaux à prendre leurs responsabilités et demandent une commission d'enquête nationale sur l'actuelle gestion administrative de l'entreprise qui ne cesse de transgresser le contrat de cession de cette ancienne société appelée jadis «La Sonatrach des eaux minérales».