Plus d'une quarantaine de familles, représentant la corporation des œuvres universitaires, hébergées actuellement dans la résidence universitaire Emir Abdelkader, affirment qu'elles vivent dans des conditions très difficiles. Elles révèlent, à ce propos, que des ménages, composés de 03 à 09 membres, y vivent, entassés dans une seule pièce de 08 mètres carrés. Une situation que ces familles décrient comme inconcevable et du coup, ils appellent leurs responsables à les prendre en charge, et ce, dans le cadre d'un programme destiné au personnel des œuvres sociales ou faire en sorte qu'ils bénéficient de logements sociaux. Plus grave encore, d'autres familles ont construit illicitement des habitations, à l'intérieur même du campus universitaire, ce qui a forcément conduit à une situation, qualifiée d'insensée par de nombreux résidents de cette cité universitaire, qui ont tenu alors à préciser que certains ménages sont là, depuis plus de 20 ans et ont des enfants dont l'âge dépasse cette durée. Du côté du personnel des œuvres sociales, ils disent avoir frappé à toutes les portes, pour trouver une issue à leur crise de logement, mais qu'aucune de ces portes ne leur a donné le moindre espoir d'habiter, un jour, des logements décents. «Vous concevez que des filles et des garçons partagent la même pièce et que des familles nombreuses utilisent une cuisine d'une superficie de 02 mètres carrés», nous dira-t-on, avant de faire savoir que plusieurs ménages ont préféré envoyé leurs enfants étudier chez leurs proches. Concernant ce problème, le directeur de la cité universitaire Emir Abdelkader, dira: «La présence de ces ménages dans cette cité nous cause d'énormes problèmes et nous empêche d'utiliser l'accès à la cité, via les cartes magnétiques. En effet, il n'y a pas que les étudiants et le personnel travailleur qui peuvent accéder à cette cité universitaire, vu que les membres des familles, partageant cette cité avec nous et leurs proches ne possèdent pas de cartes magnétiques, nous ne pouvons pas donc appliquer ce système. A cela, il faut savoir aussi que les constructions illicites offrent un décor hideux. Ce problème est réellement crucial, d'ailleurs il a été posé devant le directeur général des œuvres universitaires, lors d'une conférence, tenue à Mascara.»