Des individus ont squatté une parcelle de terrain appartenant à la société HYPROC relevant du groupe Sonatrach, située derrière la cité Emir Abdelkader, au moment où un autre dépassement similaire a été enregistré dans le quartier Hannane Idris dans la commune d'Aïn El Biya où un terrain, réservé initialement à la réalisation de locaux commerciaux inscrits dans le cadre du programme présidentiel, a été à son tour la proie d'un squat opéré par des individus qui veulent construire illicitement des habitations, apprend-on de sources informées. Des habitants du quartier Hannane Idris révèlent que, de plus en plus, des individus squattent des assiettes foncières inexploitées appartenant au domaine public ou à des organismes privés. Ils estiment que ces pratiques qui prennent de l'ampleur semblent encourager l'anarchie et le non respect de la loi. L'un des squatteurs de ces assiettes justifiera son acte par la crise du logement dont il souffre depuis des années. «Cela fait des années que je vis avec mes parents et mes frères alors que moi-même j'ai une famille à charge. Mes enfants commencent à grandir, du coup ils ne peuvent plus partager une petite maison avec leurs oncles et leurs grands-parents. J'ai déposé une demande de logement social, depuis de longues années, et à chaque affichage de listes de bénéficiaires je suis déçu de ne pas voir mon nom y figurer. Ce n'est pas de notre faute, c'est aux autorités de trouver une solution au problème de logement avant que la situation ne leur échappe» dira-t-il. S'agissant de l'assiette appartenant à la société HYPROC, l'on saura qu'un groupe d'individus l'ont partagée en plusieurs petits lots en utilisant de la chaux. Ils étaient sur le point de construire illicitement des habitations individuelles avant que les autorités locales n'interviennent pour les en chasser. Le P/APC d'Aïn El Biya nous déclarera que les services de la commune tentent de freiner ce phénomène et interviennent conjointement avec les services de l'ordre public chaque fois qu'un squat est enregistré. «Nous protégeons les biens publics et privés et nous faisons en sorte que ce phénomène ne se propage pas à d'autres lieux» dira-t-il. De son côté, le chef de daïra de Béthioua soulignera que «les squatteurs veulent construire des habitations illicites sur les superficies qu'ils ont squattées et nous, en tant qu'autorité, les avons informés que ceci est une violation de la loi et nous les en avons empêchés. Je tiens à préciser qu'aucune autre mesure n'a été prise contre ces squatteurs». Il est à souligner que la commune d'Aïn El Biya a distribué, l'année dernière, 120 logements. L'opération avait suscité la protestation de plusieurs personnes ayant réclamé une enquête approfondie sur l'éligibilité des attributaires de ces logements » A rappeler aussi que le squat des superficies foncières, dans la wilaya d'Oran, est en train de se transformer en un phénomène inquiétant voire alarmant. En un mois seulement, il a été enregistré 700 cas de terrains squattés, ceci a poussé le wali à estimer que ces actes n'étaient pas spontanés et que des milieux identifiés en sont à l'origine. Le wali a déclaré aussi que certains agriculteurs vendent illégalement une partie des terres agricoles à des tierces personnes.