Le mouvement de protestation, organisé depuis 15 jours par les étudiants de génie maritime, à l'entrée même de l'IGCMO, s'est transformé, hier, en une bataille rangée, et ce, après que les étudiants de génie mécanique et civil ont décidé de rompre le blocus imposé par les protestataires. Les affrontements ont fait 25 blessés parmi les étudiants en génie maritime. Ces derniers ont, à leur tour, accusé l'administration d'être derrière ces affrontements. En effet, on apprend que les membres de celle-ci s'étaient réunis, dans la nuit de samedi, avec les étudiants en génie mécanique et civil. Les heurts ont violemment éclaté entre protestataires et étudiants en génie mécanique et civil et en ce sens, les étudiants en génie maritime ont déclaré que leurs antagonistes n'avaient pas agi ainsi dans le but de reprendre les cours, vu que la majorité avait réussi à entrer à l'intérieur de la faculté, par une seconde porte et s'est dirigée vers eux pour rompre, de force, la protestation, ce qui a manifestement conduit aux affrontements entre étudiants. Ensuite, la situation a dégénéré et des intrus, n'ayant rien à voir avec les études, s'y sont mêlés, ce qui a fait plus de 25 blessés chez les étudiants de génie maritime. Pour expliquer ces affrontements, un étudiant en génie mécanique, dira: «J'adhère complètement au mouvement de protestation mené par les étudiants en génie maritime, sauf que ceci ne sert à rien et nous sommes les seuls perdants. Alors s'ils veulent poursuivre leur protestation, il faut qu'ils respectent les autres étudiants et ce, en se contentant de bloquer leur département seulement et pas la faculté toute entière.» De son côté, le doyen de la faculté précisera: «On dément catégoriquement les accusations portées à notre égard, sur le fait que nous soyons responsables d'avoir incité les étudiants en génie mécanique et civil à empêcher le blocus imposé par les protestataires. Par contre, je vous avoue que ce mouvement de protestation a pris d'autres tournures, plus dangereuses d'ailleurs et je crains que cela ne mène tout droit vers une année blanche. J'estime que les protestataires ont obtenu leur droit, en ce qui concerne les garanties dans leur recrutement, dans le cadre de la fonction publique.» Après les affrontements, les services de la sûreté de la daïra d'Es Sénia, sont intervenus pour calmer la situation et ont tenté de convaincre les protestataires d'arrêter leur mouvement, sauf que ces derniers ont refusé, en déclarant que leur protestation était légitime. En fin de compte, une réunion avec l'administration et les étudiants s'est tenue avec la présence des services de sûreté et il a été décidé d'ouvrir le débat avec les protestataires, durant toute une semaine et de transférer ensuite leurs préoccupations à la tutelle qui continue toujours de faire la sourde oreille. Pour information, les étudiants de l'université d'Oran ont décidé d'organiser une marche pacifique pour demander la démission du ministre de l'enseignement supérieur qui, selon eux, a échoué dans sa mission.