Transféré de la maison d'arrêt de Chlef, H.Dj. a été jugé hier par le tribunal criminel de la cour d'Oran et a été condamné à sept ans de réclusion, pour le grief d'appartenance à groupe terroriste. Ce procès intervient après pourvoi interjeté auprès de la cour suprême, lors du premier procès tenu le 1er décembre de l'année 2008, lorsque H.Dj. avait déjà été condamné à cette même peine. Les faits de cette affaire ont un lien étroit avec l'attentat suicide perpétré le 6 septembre 2007 à Batna et il a été établi que le kamikaze Bellazreg Houari, dit «Abi Mokdad El Yamani», était originaire d'Oran et qu'il appartenait aux éléments du GSPC. Il fréquentait ainsi que deux autres éléments de son groupe, une mosquée dénommée «Ibn Taymiya» et située à Sidi El Bachir. Le 10 décembre 2007 et suite à une filature, S.M., surnommé Benaouda et «Abou Mouâd» est arrêté au niveau de la gare routière à Yaghmoracen, alors qu'il se rendait à Sétif. Lors de son interpellation, il était en possession de jumelles de guerre, une boussole, deux téléphones portables et une carte géographique. Interrogé, il passe aux aveux et avoue appartenir au GSPC de la cinquième région. Sa mission consistait à recruter les jeunes. Il précisera aussi que le chef du groupe n'était autre que Amalou Samir, tout comme il donnera le nom de la personne, lui ayant fourni le matériel saisi. Par ailleurs, S.M. confirmera que H.Dj. était bien chargé du recrutement de nouveaux éléments, servant à renforcer les groupes du Djihad. Entendu, H.Dj. ne nie pas avoir été membre actif au sein des groupes terroristes et dit avoir bénéficié de la loi portant sur la réconciliation. Concernant cette affaire donc, il explique que Amalou l'avait appelé, pour lui donner un numéro qui allait lui servir de contact. Appelé hier à la barre, H.Dj. ne nie pas certains faits, comme lors du premier procès, mais essaiera cependant de se démarquer du groupe. Il reconnaît donc avoir fréquenté la mosquée Ibn Taymia et réfute avoir fait dans l'apologie à groupe terroriste. Il dit alors: «Je dispensais des cours, lors de halakates tenues au niveau de la mosquée.» Quant à son frère, accusé lui aussi d'appartenance à groupe terroriste, avoue tout ignorer à son sujet et dit: «Certains m'ont dit que mon frère était parti en Irak, alors que d'autres qu'il était mort.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l'encontre du prévenu dix ans de réclusion, non sans revenir sur le carnage provoqué par les attentats aveugles des terroristes. La défense pour sa part a plaidé la non-culpabilité de son mandant pour les griefs retenus à son encontre. Aux termes des délibérations, la première peine sera retenue.