L'ex-président du Haut conseil de l'Etat (HCE), Ali Kafi, a annoncé qu'il boycottera les consultations sur les réformes politiques auxquelles a appelé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cette annonce intervient un jour après que le porte-parole officiel de l'instance des consultations sur les réformes politiques, Ali Boughazi, a annoncé que les anciens présidents de la République seront reçus dans un cadre autre que celui des consultations politiques, présidé par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. «Je n'irai pas aux séances de consultations sur les réformes politiques et je n'y prendrai pas part», a déclaré Ali Kafi, annonçant ainsi son boycott. L'ancien président du Haut conseil de l'Etat, entre 1992 et 1994, justifie sa non participation par l'absence d'un véritable dialogue et considère que ces consultations ne sont qu'une manière pour le pouvoir en place de gagner du temps. «Je ne crois pas en ces consultations parce que le régime en place ne veut pas un véritable changement. Les mesures qu'il met en place ne visent qu'à lui assurer de rester en place pour longtemps encore», a-t-il estimé. Notre interlocuteur a, par ailleurs, critiqué la façon de gérer les réformes politiques. Toutefois, Ali Kafi n'a pas donné sa vision sur ce qui doit être fait en matière de réformes. A l'heure où nous mettons sous presse, aucun des anciens présidents de l'Algérie n'ont confirmé ni infirmé leur participation à ces consultations. Il s'agit de Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante (1962-1965), Chadli Bendjedid (1979-1992)et le général en retraite Liamine Zeroual (1994-1999). L'annonce de Ali Kafi de boycotter ces consultations sur les réformes politiques auxquelles a appelé le président de la République leur portera un nouveau coup. Et ceci créera plus de doutes sur leur crédibilité.