Les habitants de Haï Nedjma, relevant de la commune de Sidi Chami, exigent une commission ministérielle pour enquêter sur le projet de rénovation du réseau sanitaire dont les travaux n'ont pas été réalisés selon les normes réglementaires, disent-ils. Sur ce point précis, les habitants affirment que les normes techniques inhérentes à la pose des canalisations n'ont pas été respectées, ajoutant que l'entrepreneur a utilisé des canalisations d'une pression de 6 bars alors que le cahier de charges a exigé celles de 10 bars. A savoir que le prix d'un mètre de canalisation d'une pression de 10 bars vaut le double de celui d'une canalisation de 6 bars. Du coup, la population de la Cité des 500 logements, qui a bénéficié de ce projet, a fortement dénoncé ces travaux qu'elle qualifie de mauvais et qui ont été effectués par une entreprise privée. Dans une pétition adressée à notre rédaction, il y a quelques jours, les habitants de cette cité affirment que les travaux réalisés par cette entreprise ne répondent pas aux normes requises et les matériaux utilisés seraient de très mauvaise qualité. Ils ajoutent, aussi, que ces travaux ne sont pas suivis ou contrôlés par des ingénieurs de travaux publics ou des techniciens spécialisés dans ce domaine. La pétition dont une copie a été adressée au wali d'Oran fait savoir que le projet de rénovation du réseau sanitaire profite, dans sa première tranche, à la cité des 500 logements située à Nedjma (ex Chteïbo) pour toucher, ensuite, les autres agglomérations relevant de ce même quartier. Les plaignants précisent dans ledit document que «nous avons constaté que les travaux réalisés ne répondent pas aux normes réglementaires. Les canalisations et le sable sont posés de manière anarchique en l'absence d'un topographe pour veiller au strict respect des critères en vigueur». B. Mehdi, un habitant de la cité dira : «Vous savez, notre quartier a bénéficié d'un réseau sanitaire mais, vu la qualité médiocre des travaux de réalisation, il n'a pu fonctionner. Nous souhaitons que le wali d'Oran intervienne, cette fois-ci, pour empêcher qu'un tel désastre ne se reproduise». Contacté par téléphone au sujet de ce problème, le président de la commune de Sidi Chami, Kacha Saïd, a fait savoir que ce projet de rénovation du réseau sanitaire est inscrit au programme sectoriel PSD sous la tutelle de la direction de l'Hydraulique qui, elle, a engagé un bureau d'études et ses services techniques pour assurer le suivi du projet. Un technicien supérieur en hydraulique assure le suivi quotidien des travaux. Le PAPC de Sidi Chami ajoutera qu'«effectivement, nous avons reçu cette pétition des habitants de la cité des 500 logements et nous l'avons transmise, à notre tour, aux services de la daïra et de la wilaya. Récemment, le wali d'Oran a dépêché une commission d'enquête pour faire la lumière sur le problème et son compte-rendu a été favorable à l'entreprise en charge de la réalisation des travaux. D'ailleurs, nous avons reçu une copie de ce compte-rendu».Quant au directeur de l'Hydraulique, il fera savoir que ledit projet a été inscrit afin que les 9.000 fosses septiques qui existent dans ce quartier soient éradiquées. Un budget de 60 milliards de centimes a été dégagé pour l'opération. Outre le réseau sanitaire, le projet comprend la réalisation de 3 stations d'épuration. Le même responsable estime que les travaux avancent convenablement et qu'ils sont suivis par un bureau d'études ainsi que par un représentant des services techniques de l'Hydraulique et un technicien supérieur de la division de l'hydraulique de la daïra d'Es-sénia. Il ajoutera aussi que le projet a été divisé en 3 parties dans 3 zones et qu'il a rencontré quelques problèmes techniques qui ont été dépassés par la suite. Pour ce qui est des normes techniques, le directeur de l'Hydraulique a précisé que les canalisations utilisées dans cette zone sont toutes d'une pression de 6 bars et non de 10 bars et c'est exactement ce qui a été défini dans le cahier de charges.