La révision du système de formation des conducteurs de véhicule et l'encadrement des écoles de conduite a été soulignée, mercredi à Alger, lors d'une journée parlementaire sur la sécurité routière organisée à l'Assemblée populaire nationale. L'élaboration d'un permis professionnel pour les conducteurs d'engins et des transports de voyageurs et la formation spécialisée pour les conducteurs d'engins de transport de produits dangereux ont été également proposées lors de cette rencontre. Il a été aussi recommandé la création d'un comité technique chargé d'étudier et d'analyser les accidents de circulation dangereux et la révision des conditions d'importation de voiture du point de vue sécuritaire. Les participants ont souligné l'impératif de placer la sécurité routière et la prévention contre les accidents de circulation parmi les "priorités de la politique nationale". Ils ont appelé à renforcer le Centre national du permis de conduire de tous les moyens à même de lui permettre de poursuivre sa mission dans les "meilleures conditions possibles". Les intervenants ont souligné aussi la nécessité de créer un fichier national des infractions du code de la route, un autre d'enregistrement des véhicules et un troisième du permis de conduire. Ils ont relevé un manque dans les signalisations routières, notamment au niveau des carrefours dangereux et des points noirs, et appelé à l'entretien continu des routes et la mise en place de ralentisseurs conformes aux normes internationales. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a souligné, lors de cette rencontre, la nécessité d'"actualiser et réviser" le cadre juridique relatif à la sécurité routière. Il a expliqué que l'objectif de cette révision est de permettre une "adaptation aux évolutions et d'éviter les inconvénients et les complications révélées par l'application de ce cadre juridique sur la terrain", ajoutant que la promotion de la sécurité routière "doit être enrichie par les idées et opinions des différents acteurs chargés de son application et des citoyens qui sont tenus de respecter ses dispositions". De son côté, le ministre des Transports, Amar Tou, a estimé, dans son évaluation de l'actuel code de la route après 11 mois d'application, qu'il s'agissait d'un "nouveau-né", appelant à lui laisser le temps nécessaire avant de songer à son amendement. Il a affirmé que le nombre de tués dans des accidents de la route avait reculé de 4607 morts en 2009 à 3541 morts en 2010 ainsi que celui des blessés qui a baissé à 51.002 personnes en 2010 contre 64.148 en 2009. M. Tou a annoncé, à cette occasion, que le projet de décret exécutif relatif au permis à points sera soumis prochainement au gouvernement. "Ce projet est prêt et sera soumis prochainement au gouvernement pour enrichissement et adoption", a-t-il indiqué. Il a expliqué, d'autre part, qu'il était venu participer à une journée nationale sur la sécurité routière et non pas sur la question des retraits du permis de conduire. Par ailleurs, le Centre national de prévention et de sécurité routière a rappelé que le parc de véhicule national a atteint en 2009 les 5.919.726 véhicules en comparaison avec l'année 1999 où il a été enregistré 2.886.064 véhicules. La journée parlementaire a été organisée par la commission des transports, de la communication et des télécommunications de l'APN, en collaboration avec le ministère des Transports pour évaluer le nouveau code de la route 11 mois après son entrée en vigueur