Le ministère du Commerce a souligné que les baisses opérées par le groupe Cevital sur le sucre et l'huile de table pour préserver le monopole du marché, "sont contraires à la loi", affirmant qu'ils "profiteront aux intermédiaires bien plus qu'aux consommateurs". Le directeur du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, M. Abdelhamid Boukahnoune a indiqué à l'APS que les prix annoncés par Cevital "sont contraires à l'accord conclu dimanche dernier entre le ministre et l'ensemble des opérateurs de ces deux produits (sucre et huile) et constituent une infraction à la loi sur les pratiques commerciales qui interdit la vente à un prix plus bas que le prix de revient". Il a rappelé que l'application de ces prix était "une infraction à l'article 19 de la loi sur les pratiques commerciales qui interdit la vente à un prix plus bas que le prix de revient". M. Boukahnoune a ajouté que le prix convenu entre le ministère et les opérateurs a été fixé "après étude de la moyenne du prix de chaque produit en préservant les intérêts des opérateurs, des commerçants et des consommateurs". Selon lui, les commerçants de gros et de détail qui s'approvisionnent en sucre et huile auprès de Cevital "continueront de vendre aux prix convenus entre le gouvernement et les opérateurs sans tenir compte des nouvelles baisses annoncées par Cevital". Concernant la mise en demeure adressée à Cevital, M. Boukahnoune a tenu à préciser qu'il s'agissait "d'une demande d'explications que doit fournir ce groupe", ajoutant que ce dernier n'a jusqu'à présent pas répondu à la mise en demeure". A propos de l'indemnisation de Cevital par le trésor sur les prix appliqués, M. Boukahnoune a précisé que "cela dépend des explications fournies par le groupe". Le ministère du Commerce avait demandé mercredi au groupe Cevital de respecter l'accord conclu dimanche entre les opérateurs économiques du sucre et de l'huile concernant les prix.