Un collectif d'Ong et de syndicats a regretté que le gouvernement français n'ait pas respecté ses engagements de régulariser des travailleuses sans papiers dans "l'aide à la personne" exerçant à domicile chez des particuliers. "Le gouvernement, comme en 2008, s'est engagé à délivrer + des instructions spécifiques + en direction des préfectures pour permettre la régularisation de ces femmes. Les engagements de l'Etat ne sont pas respectés !", s'est indigné ce collectif dans un communiqué rendu public. Les onze associations signataires du communiqué relèvent qu'"aujourd'hui si l'examen des dossiers est toujours aussi lent ce sont les conditions mêmes de régularisation de ces 300 travailleuses sans papiers qui sont remises en cause !". Les préfectures leurs exigent des pièces supplémentaires, des années de présence sur le territoire français qui n'ont "jamais" fait partie des engagements que le gouvernement a pris, ont-elles déploré. "Pire encore : deux travailleuses viennent de recevoir une obligation de quitter le territoire français (OQTF)", signale le Collectif, qui fait remarquer que les travailleuses sans papiers qui ont été régularisées lors du mouvement de grève de 2008 sont aujourd'hui des salariées déclarées qui paient des impôts, cotisent et travaillent dans leur profession. "Les engagements de l'Etat ne sont pas respectés par celles et ceux qui doivent les appliquer et les faire appliquer. Une telle hypocrisie est intolérable" a dénoncé le collectif, plus connu sous l'appellation de Groupe de 11, qui a appelé à un rassemblement pour samedi, place de la République à Paris, pour manifester contre cette situation.