Le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Said Abadou, a présidé mercredi au carré des martyrs Sidi Brahim de la ville de Miliana (Ain Defla), une cérémonie de réinhumation des restes de 40 chouhada. Ces ossements, appartenant à des martyrs de la Révolution, ont été découverts au cours d'une opération de terrassement dans une caserne relevant de l'Ecole de la Gendarmerie nationale de Miliana, ayant abrité un centre de torture sous l'administration coloniale française, selon les données fournies sur place. Ces restes ont été transférés vers un centre spécialisé où des expertises ont confirmé qu'ils remontent à la période de la lutte de libération nationale 1954-1962, est-il précisé. "Encore une fois, nous marquons une halte pour nous recueillir avec humilité devant la mémoire de ces chouhada qui ont sacrifié leur vie pour que vive l'Algérie libre et indépendante ", a souligné le secrétaire général de l'ONM dans une allocution prononcée à l'occasion. "En commettant ce crime, le colonialisme français s'est rendu coupable d'un crime contre l'humanité qui doit être sévèrement condamné par l'humanité entière", a t-il ajouté. Dans ce contexte, le SG de l'ONM a estimé qu'il est de "notre devoir de revendiquer auprès de nos représentants parlementaires une loi criminalisant le colonialisme français", car ce dernier doit rendre des comptes, "pas par esprit de vengeance mais pour mettre un terme à l'injustice faite aux peuples", a-t-il affirmé. Il a également exhorté les générations montantes à préserver l'Algérie, tout en les mettant en garde contre les tentatives de saccage et de destruction, en rappelant que "l'Algérie a vécu une expérience douloureuse, qu'on n'oubliera jamais et qui restera une leçon pour nous, car résultant de schémas et plans qui visaient sa mise à genoux". "Mais l'Algérie fidèle aux principes du 1er novembre restera debout grâce à ses enfants", a-t-il enfin souligné.