Le changement en Algérie doit passer par un "projet consensuel" et un dialogue avec toutes les franges de la société à même de promouvoir la "culture du pacte", ont souligné vendredi à Alger les animateurs d'une conférence-débat sous le thème "Quel changement pour quelle Algérie". "Le véritable changement doit passer par un projet consensuel et de dialogue avec l'ensemble des franges de la société pour bénéficier ainsi d'une dynamique d'action multiple", a recommandé l'ancien secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelhamid Mehri, un des animateurs de la conférence-débat organisée dans le cadre des "Débats d'El Watan". Il a estimé que ce projet consensuel "n'est pas un accord entre les appareils classiques", soulignant qu'"il est temps que la société civile s'implique pour contribuer à un changement pacifique en Algérie". M. Mehri a observé que le changement s'inscrit dans la "durée" et exige la "conjonction des actions entre la société civile, les cadres et les partis politiques". De son côté, Abdelaziz Rehabi, ancien diplomate et ex-ministre de la Communication, a appelé les élites du pays à mener leur "mission de veille pour le changement", insistant dans ses propos sur la "promotion de la culture du pacte". Il a également appelé à l'ouverture de l'audiovisuel. M. Rehabi a estimé que l'Algérie qui a "beaucoup donné à l'Humanité,de Saint-Augustin à la Guerre de libération en passant par Tarek Ibn Ziad, ne doit pas rester en retrait du développement". Pour sa part, Djamel Zenati, ancien député du Front des forces socialistes (FFS), a estimé que "le fait d'évoquer le changement en Algérie est en soi un changement". Il a appelé à un "changement et une rupture dans un climat pacifique et serein", mettant l'accent sur la "reconnaissance du peuple comme le détenteur exclusif de la souveraineté". Tout en revendiquant une assemblée constituante, M. Zenati a insisté sur la "réconciliation de l'Algérie avec son histoire, ses valeurs et tout ce qui fait sa grandeur".