ALGER- La création de l'Observatoire national de lutte contre la discrimination à l'égard des femmes été annoncée officiellement samedi à Alger, lors d'une rencontre organisée dans le cadre de la 3e campagne nationale de lutte contre la violence contre la femme. L'Observatoire qui est le résultat des efforts du centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme en coordination avec l'Agence de coopération espagnole à Alger, tend à développer la recherche autour de la situation de la femme dans la société en fournissant des statistiques annuelles sur sa participation dans les différents domaines. Il a également pour objectif la réalisation d'études sur la violence à l'encontre de la femme et la contribution à la formation des personnes en charge d'écouter les préoccupations de la femme victime de violence à travers leur accompagnement et leur insertion au sein de la société outre la création d'une banque de données sur la femme. L'Observatoire qui se veut un espace ouvert à toutes les associations et personnes désirant joindre leurs efforts à ceux destinés à défendre les droits de la femme en renforçant la coopération avec tous les partenaires et en faisant connaître les droits de la femme tel que stipulé par les loi et législation. La rencontre a permis d'autre part, de rappeler les efforts consentis par le centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme afin de lutter contre la violence à l'égard des femmes à travers la mise en place d'un réseau "BALSAM" comptant un nombre d'associations spécialisées. Ce réseau composé de 16 centres d'écoute au profit des femmes victimes de violence prend en charge la collecte de donnes et d'évaluation des informations liées aux femmes victimes de violence outre l'écoute et l'accompagnement de celles-ci tout en leur prodiguant des informations sur leurs droits sociaux et juridiques. Les intervenantes ont affirmé que l'action d'accompagnement psychologique des femmes violentées requiert la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées. Elles ont fait remarquer que le phénomène de la violence à l'égard de la femme a pris de l'ampleur ces dernières années notamment en milieu rural, soulignant que 20% des femmes subissent quotidiennement des violences physiques. Elles ont par ailleurs appelé les pouvoirs publics à accélérer l'application de la loi contre les auteurs de ces violences et adapter les lois à la rélaité sociale pour garantir la protection de la femme victime de violences psychologique, sociale et économique. Des femmes victimes ont présenté des témoignages sur leurs souffrances quotidiennes, demandant une prise en charge socio-psychologique.