ALGER- Le marché pétrolier est ''bien approvisionné et en équilibre'', a estime samedi le ministre de l'énergie et des mines, M. Youcef Yousfi selon lequel l'OPEP est toujours en mesure d'assurer ''l'équilibre du marché en agissant sur l'offre''. M. Yousfi a souligné, dans un entretien à l'APS (lire l'intégral sur le site : www.aps.dz) à l'occasion du 41é anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures que ''l'offre globale de pétrole reste satisfaisante, malgré quelques perturbations dans certaines régions observées ces derniers mois et cela grâce essentiellement à la politique suivie par l'OPEP d'assurer un niveau de production adéquat conformément à ses objectifs''. ''Il en est de même, ajoute t-il, pour les niveaux actuels des stocks pétroliers, qui sont confortables comparés à leur niveaux historiques en cette saison et au vu des besoins pour les mois à venir. Le marché est donc bien approvisionné et en équilibre''. Selon M. Yousfi, l'évolution des prix sur le marché pétrolier résulte de ''la conjugaison de deux groupes de facteurs (...) interdépendants. Le premier groupe renvoie aux facteurs fondamentaux, je dirai physiques, que sont les niveaux de la demande, de l'offre et des stocks.'' Cependant, a-t-il ajouté, il existe d'autres facteurs qui déterminent les prix pétroliers, notamment géopolitiques et sur ''lesquels les pays producteurs et l'OPEP n'ont pas de prise''. ''Ce sont en particulier les développements géopolitiques qui augmentent la prime de risque sur les marchés boursiers et la volatilité des prix, qui s'est amplifiée ces dernières semaines, n'est essentiellement que le reflet des grandes incertitudes que connaissent certaines régions dans le monde''. Vendredi à New York, les prix du pétrole ont clôturé à plus de 109 dollars le baril pour la première fois depuis mai, soutenus par les craintes pour l'approvisionnement en brut iranien, et de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis. Pour autant, estime M. Yousfi, ''la situation du marché pétrolier reste fragile et appelle à la vigilance pour maintenir une stabilité du marché et des prix''. Car, a-t-il fait remarquer, la modeste croissance économique mondiale prévue pour 2012 est de nature à affecter le niveau de la demande en pétrole et donc ''pression baissière sur les prix, n'est pas à écarter''. Mais, a-t-il rappelé, ''l'OPEP a toujours assumé son rôle, à savoir garantir un approvisionnement régulier du marché pour assurer son équilibre'', et ''c'est à cette fin que l'OPEP maintient la disponibilité d'une offre potentielle additionnelle de pétrole constituée par sa capacité inutilisée de production, qui est mise à contribution en cas de besoin''. Bien plus, ''l'OPEP est toujours en mesure d'assurer l'équilibre du marché en agissant sur l'offre, mais ne peut agir sur les autres facteurs qui affectent aussi le marché et les prix'', relève t-il encore. LIRE TEXTE INTEGRAL DE L'ENTRETIEN