Le rapport annuel 2011 sur la situation des droits de l'Homme en Algérie sera bientôt remis au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a annoncé samedi à Alger le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini. Intervenant en marge de la conférence sur le "Rôle de la société civile dans l'observation des élections", M. Ksentini a indiqué que "le rapport sur la situation des droits de l'homme en Algérie sera bientôt remis au président de la République". Après avoir rappelé que le rapport contenait des "observations sur les secteurs de la santé, de la Justice, de l'Education et de l'Administration", M. Ksentini a souligné que le rapport annuel "aborde, pour la première fois, le problème de confiance" envers l'Administration "qui est désormais dépassé" ajoutant que la CNCPPDH avait souligné aux autorités concernées l'impérative prise en charge des membres de la communauté algérienne en Syrie, en Libye et en Irak pour assurer leur participation aux prochaines échéances". Par ailleurs, M.Ksentini a exprimé "son mécontentement de l'état des hôpitaux en dépit des efforts consentis par le ministre du secteur" relevant toutefois "une amélioration de la situation qui prévaut au sein des établissements pénitentiaires en Algérie". Concernant le secteur de l'Education, la CNCPPDH a enregistré "une amélioration", d'autant que le budget alloué au secteur a dépassé celui consacré au ministère de la défense, a précisé M. Ksentini soulignant que la situation des droits de l'homme en Algérie "a connu un tournant décisif" notamment suite aux instructions données par le président de la République au Gouvernement dans lesquelles il avait que la "démocratie en Algérie n'aboutira qu'à travers la protection des droits de l'homme". A une question sur les rapports faisant état d'un trafic d'organes, le président de la CNCPPDH a nié "l'existence de preuves dans ce sens". "La Réconciliation nationale se poursuivra même après les élections et ce à travers la consolidation de la démocratie", a-t-il ajouté sans donner plus de détails sur ces "mesures complémentaires". S'agissant de l'affaire des prisonniers algériens en Irak, M. Ksentini a indiqué que son instance "a reçu récemment une lettre envoyée par des prisonniers qui exprimaient leur appréhension d'une éventuelle application de la peine de mort à leur encontre". M. Ksentini a également rappelé que son instance avait sollicité les ministères de la Justice et des affaires étrangères pour intervenir dans cette affaire.