L'extrémisme est l'un des aspects de la déviance et de non modération, ont estimé des experts et universitaires lors d'un colloque national organisé par l'Université d'Alger (3) sous le thème "L'extrémisme dans la pensée, la religion et la politique". L'extrémisme est l'un des aspects de la déviance et de la non modération, qui a conduit à "des comportements négatifs qui détruisent les intérêts des individus, des collectivités et des Etats", ont précisé les participants. Dans son intervention sur le comportement extrémiste, le Docteur Benbrika a indiqué que l'extrémisme "existe dans toutes les religions monothéistes". "Certains musulmans, chrétiens ou juifs, adoptent des comportements négatifs, car ne donnant pas d'importance au dialogue dans le traitement des grandes questions", a-t-il précisé. Le Professeur Laid Zeghlami a, quant à lui, souligné dans son intervention sur "la légitimité de la liberté d'expression et les exigences de la responsabilité sociale dans l'espace public", que l'expression des opinions est l'essence même de l'activité de l'homme. Le fait de priver l'être humain de ce droit naturel, constitue "une violation évidente des droits de l'Homme", a-t-il expliqué. La liberté d'expression doit s'exercer, a indiqué l'intervenant, suivant des règles et sous certaines conditions afin de garantir sa concrétisation et sa promotion, ajoutant que des conditions socio-économiques et politiques doivent être réunies pour permettre l'exercice de ce droit. S'agissant de la relation entre la liberté d'expression, la presse et le principe de la responsabilité sociale, le conférencier a expliqué que la pratique journalistique doit reposer sur la transparence et la crédibilité loin de tout parti pris. Pour ce qui est de l'espace public, il a expliqué qu'il constitue le champ où se pratique la démocratie politique et médiatique dans le cadre du respect de certaines normes pour garantir une liberté plurielle.