Les partis politiques, en lice pour les législatives du 10 mai, ont majoritairement choisi la capitale pour d'"ultimes promesses électorales" avant le verdict des urnes, relève la presse nationale, avant la clôture dimanche à minuit de la campagne électorale. Sous l'intitulé, "Dernier sprint pour les candidats", le Soir d'Algérie indique que les chefs de file des partis politiques ont majoritairement choisi la capitale pour leurs derniers meetings et autres rencontres de proximité. "Ultimes discours, ultimes promesses électorales avant le verdict des urnes", écrit encore le quotidien, notant que des candidats et des leaders des partis politiques étaient nombreux à avoir réservé leur dernier discours aux populations de la capitale. Pour Djazairnews, beaucoup de partis ont opté pour la capitale pour le sprint final de cette campagne électorale, mais peu d'entre eux auront cette chance, faute d'infrastructures suffisantes pour absorber la demande. Le journal estime, par ailleurs, que les candidats en lice se sont évertués, 21 jours durant, à convaincre les électeurs de leur éligibilité à la députation, multipliant les meetings (une trentaine par jour) et les activités de proximité à travers le territoire national. Selon Le Jeune indépendant, les acteurs politiques "étaient bel et bien partout présents, dans les villes et les villages, sur les ondes de radios ou face aux caméras de télévision". "Tous espèrent que le peuple se rendra bien aux urnes le 10 mai pour sauver la campagne de ses rêves : la renaissance de la démocratie", ajoute-t-il. "Plaidoyer pour le changement", écrit Horizons, pour qui "l'évènement ne laisse personne indifférent et chacun le décrypte à sa manière", estimant que le débat autour de l'abstention, du multipartisme, du développement ou de la notion de changement "était éminemment politique". El Khabar considère que les leaders des partis politiques n'ont pas réussi, durant leurs meetings populaires, à susciter l'engouement des citoyens à voter, qualifiant la campagne électorale de "terne et sans saveur". La campagne s'est achevée, les partis politiques se sont exprimés et la balle est maintenant entre les mains des électeurs pour choisir parmi les partis les plus convaincants, ajoute-t-il. Pour L'Expression, les 21 jours de campagne ont permis aux partis participant de "mesurer le fossé qui les sépare de la vraie société, celle qui souffre dans un silence assourdissant. Loin de déserter la scène, ils poursuivent leur campagne". Le quotidien El Watan, sous le titre "une campagne sans électeurs", considère, de son côté, que les 44 partis politiques engagés dans la course aux législatives "ont tenté vainement de susciter l'intérêt d'un électorat qui ne semble pas intéressé par ce rendez-vous". "La désaffection populaire qui a caractérisé cette campagne trouve son explication aussi dans l'incapacité de la classe politique à répondre favorablement aux attentes des citoyens", soutient-il, ajoutant que la campagne électorale, entamée le 15 avril, "n'a pas tenu toutes ses promesses". Liberté considère, pour sa part, que la campagne électorale s'achève "dans un triste bruit d'affiches lacérées aussi terne et timide qu'à son début avec un seul slogan voter massivement". Selon La Tribune, "la réalité est que la campagne électorale qui prend fin au bout de trois semaines n'a pas suscité l'engouement espéré. Terne et sans relief, la campagne électorale n'a pas enregistré une réelle guéguerre qu'au niveau de l'affichage anarchique qui a participé à la lassitude des citoyens". Le journal relève, toutefois, qu'à la veille de la clôture de cette course "effrénée" à la députation, tous les partis en lice "n'ont pas manqué, encore une fois, de souligner l'opportunité que représentent les élections législatives pour consacrer la transition démocratique en Algérie, et préserver le pays de toute tentative d'ingérence étrangère". El Fadjr indique que les électeurs de la communauté nationale établie à l'étranger ont commencé à voter samedi, alors que ceux établis en France le feront à partir de mardi prochain en raison de l'élection présidentielle française dont le second tour est prévu dimanche.