Environ 500 personnes ont pris part, samedi soir à Rabat, à un sit-in contre la cherté de la vie au Maroc, la répression des militants du Mouvement contestataire du 20 février et pour le respect des libertés et des droits de l'homme, a-t-on constaté. Lors de ce sit-in initié par le Conseil national d'appui au Mouvement du 20 février (Cnam20), les participants rassemblés au quartier populaire "Bab El Had" près de la Médina ont dénoncé la politique suivie par le gouvernement de coalition dirigé depuis janvier 2012 par le chef du Parti justice et développement (PJD, islamiste) Abdelillah Benkirane. Ils ont notamment scandé des slogans "Pour une vie digne", "Le peuple exige la chute de la corruption", "Non à l'oppression", "Liberté pour les détenus" et "Non à la hausse vertigineuse des prix". Dans une déclaration à l'APS, Mohamed El-Aouni, coordinateur du Cnam20 a indiqué que ''l'objectif de cette action est d'"attirer l'attention sur les conséquences de la politique économique du gouvernement, depuis sept mois, sur la vie des populations notamment les plus démunies''. ''Il s'agit également de dénoncer la répression que subissent les activistes du mouvement associatif en particulier ceux du Mouvement du 20 février dont plusieurs ont été condamnés, dernièrement, à la prison ferme'', a-t-il dit. Il a, par ailleurs, fait savoir que plusieurs villes du Maroc organisaient, samedi soir, des sit-in similaires pour réclamer l'amélioration de leurs conditions sociales, une vie dans la dignité et la fin de la précarité. Le Mouvement du 20 février, un rassemblement de jeunes d'obédiences idéologiques différentes, est né dans le sillage des révoltes dans plusieurs pays arabes, pour réclamer des changements démocratiques au Maroc. Il tire son appellation de la date de l'organisation des premières marches et manifestations au Maroc.