La Radio et la Télévision algériennes célèbrent le 50ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur ces deux entreprises en honorant plusieurs figurent médiatiques et travailleurs retraités. Les participants à la cérémonie ont déposé une gerbe de fleurs et récité la Fatiha à la mémoire des chouhadas de la révolution, des journalistes victimes du devoir national parmi les travailleurs de la Radio et de la Télévision en présence du ministre de la communication Mohamed Said, d'anciens ministres de l'information et de responsables des deux entreprises ainsi que des travailleurs. Plusieurs travailleurs retraités de l'entreprise de la Radio qui ont relevé le défi, le 28 octobre 1962 en faisant preuve d'un grand professionnalisme dans la gestion de l'entreprise après le recouvrement de la souveraineté sur ce média, ont été honorés. La télévision a honoré les sportifs de l'entreprise lors d'une cérémonie organisée en l'honneur des travailleurs de l'entreprise. Cette cérémonie est plus significative pour les anciens de la télévision algérienne, d'autant que l'Algérie célèbre cette année le 50ème anniversaire de son indépendance, ont affirmé des personnalités médiatiques connues à l'APS. Le ministre de l'information du premier gouvernement algérien post-indépendance Mohamed Hamou a, dans ce cadre, appelé les journalistes au "travail, à la persévérance et au professionnalisme". L'ancien ministre de l'information Lamine Bechichi a, pour sa part, affirmé le rôle éminent joué par les journalistes de la radio et de la télévision dans la transmission de "la voix de l'Algérie". M. Bechichi qui était l'un des fondateur de la radio "Sawt el Djazair" (Voix d'Algérie) a indiqué que la radio et la télévision étaient composées, à cette époque, essentiellement d'hommes alors que l'élément féminin était limité à trois présentatrices de programmes à savoir feue Mme Khalida Ben Osmane, Mme Radia connue sous le nom de Farida Saboundji et Amina Belouizdad qui active encore dans le domaine. La ministre de la famille et ancienne journaliste Nouara Saadia Djaâfar a, de son côté, précisé que cet événement "symbole" qui coïncide avec le 50ème anniversaire de l'indépendance" était source de fierté pour tout le peuple algérien, affirmant que la nouvelle génération de journalistes accomplissait un travail méritoire dans l'information du citoyen en recourant aux techniques modernes selon des règles de travail établies par les anciennes générations. La télévision algérienne a organisé dimanche dernier à la coupole Mohamed Boudiaf une cérémonie sur le cheminement et les réalisations effectuées par cette institution médiatique durant 50 ans. La date du 28 octobre 1962 représente un "véritable défi" relevé par les journalistes et techniciens algériens en ce temps-là. Ils ont démontré leur capacité à gérer l'entreprise avec professionnalisme après le départ des journalistes et techniciens français en signe de protestation contre le remplacement du drapeau français par l'emblème national sur le bâtiment. Ils étaient certains que l'Algérie ne saurait se passer de leurs services. En dépit de leur manque d'expérience, les techniciens algériens ont pu, grâce à leur détermination et à leur sens patriotique, reprendre la transmission des programmes avec l'aide de techniciens et d'ingénieurs formés avant l'indépendance, en prévision du recouvrement de la souveraineté sur ces deux institutions. Le 28 octobre 1962 l'Algérie a recouvré la souveraineté sur la radio et la télévision algériennes qui étaient regroupés en une seule institution. Un des techniciens algériens avait enlevé le drapeau français.