Les participants à la journée scientifique internationale sur le diabète et le foie ont affirmé dimanche à Batna au terme de leurs travaux que le diabète est désormais "une épidémie mondiale galopante". Le nombre de personnes atteintes de diabète "est en constante augmentation dans tous les pays sans exception", a indiqué le Pr Dominique Valla, de l'hôpital de Beaujon (France), soulignant que les maladies du foie "peuvent enclencher un diabète avec toutes les complications susceptibles d'être entraînées par la combinaison de ces deux maladies". Les recherches ont prouvé que les hépatites B et C pouvaient même être à l'origine d'une cirrhose ou d'un cancer du foie, a ajouté ce spécialiste, préconisant à l'adresse des praticiens "le recours aux analyses de sang et à l'échographie pour pouvoir diagnostiquer précocement d'éventuelles hépatites". En Algérie, la cirrhose et le cancer du foie, qui touchent les moins de 60 ans, sont causés par les hépatites tandis qu'en Europe, ces deux maladies affectent un tranche d'âge avancées (les moins de 70 ans). Elles sont surtout dues à la consommation abusive d'alcool, a relevé le Pr Valla. Il a été également souligné, lors des débats, que de nombreux médicaments utilisés pour le traitement du diabète ou de l'hépatite pouvaient provoquer des complications du diabète et même le cancer du foie. La rencontre, qui a regroupé des spécialités algériens, français et italiens, a été marquée par la présentation d'une vidéoconférence animée par le Pr Alain Hadengue (Genève, Suisse) sur les récentes recherches sur la cirrhose du foie (stade précédant l'apparition du cancer du foie) dont les principales causes, a-t-il noté, sont le manque d'activités et les mauvaises habitudes alimentaires. La journée scientifique internationale sur le diabète et le foie a été conjointement organisée par le service de médecine interne du CHU de Batna, la faculté de Médecine de l'université Hadj Lakhdar et l'association Aurès-Santé. Les intervenants ont présenté la situation de la maladie du diabète en Algérie et les perspectives susceptibles d'être ouvertes par le plan national de prévention et de lutte contre cette maladie. Le Dr Othmane Chinar, de l'association Aurès-Santé, a appelé, en clôture des débats, à la vulgarisation des informations scientifiques contenues dans de telles rencontres pour en faire bénéficier le plus grand nombre de malades et parents de malades. Il a également plaidé pour l'orientation des enfants vers les comportements alimentaires sains qui leur évitent les maladies chroniques.