Le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a appelé, jeudi à Alger, les associations professionnelles à s'organiser et à participer à la mise en œuvre de la feuille de route du secteur. "Les associations ont un rôle important à jouer pour améliorer les conditions des professionnels et contribuer au développement du secteur", a estimé M. Ferroukhi lors d'une réunion avec les associations du secteur de la pêche organisée au niveau du ministère. Le ministre a souligné que seules l'organisation et la concertation peuvent aider à réaliser les objectifs du secteur qui sont : l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des acteurs, la préservation de la ressource et la modernisation de la pêche et de l'aquaculture. "Il n'y a pas de solution miracle. C'est le dialogue et la concertation entre professionnels et pouvoirs publics qui vont nous aider à avancer et à trouver des solutions durables aux problématiques du secteur", a-t-il dit. "Les problèmes sont généralement connus, il faut mettre en place des solutions partagées par tous au niveau local et national", a-t-il ajouté. D'après un diagnostic effectué sur le terrain, le ministre constate que le secteur de la pêche comptait environ 216 associations professionnelles et une soixantaine de coopératives. M. Ferroukhi a appelé ces organisations à participer à la mise en œuvre de la feuille de route du secteur axée notamment sur la modernisation et l'intégration des filières de la pêche maritime, le développement de l'aquaculture, l'amélioration des conditions de vie des petits pêcheurs, l'adaptation des systèmes de formation et de coopération internationale aux besoins des professionnels ainsi que l'amélioration de la gouvernance du secteur. Une première évaluation de ces grandes lignes sera faite le 10 janvier prochain et devrait aboutir à une stratégie de travail qui va encadrer les objectifs que compte réaliser le secteur en concertation avec les professionnels et les scientifiques. M. Ferroukhi a indiqué également que son département allait évaluer le programme d'investissement réalisé par le secteur pour "tirer des enseignements et éviter les erreurs du passé. Quel que soit l'investissement réalisé, il faut le valoriser", a-t-il dit. Concernant les conditions socioprofessionnelles des marins pêcheurs, le ministre a fait savoir que son secteur allait rapprocher les systèmes de de protection sociale. Le secteur a également accepté de revoir le régime de la protection sociale et de la retraite des marins pêcheurs prenant en compte les spécificités des différents types de métiers. Les professionnels revendiquent une meilleure retraite étant donné que l'ancien régime ne faisait pas de différence entre un mécanicien et un marin car tout le monde perçoit l'équivalent du SMIG.