Depuis près d'un mois, un engouement particulier est constaté pour les pardessus traditionnels en pure laine, notamment pour la kachabia, "reine" incontestée de l'hiver dans les zones de la wilaya de M'sila où ce vêtement traditionnel est produit à Boussaâda et Maârif notamment. Selon des revendeurs ayant pignon sur rue dans ces localités, le nombre de kachabias vendues durant ces quatre dernières semaines "dépasse de loin" celui qui avait été écoulé durant la même période de l'année dernière. Ce sont surtout les kachabias en laine ou en flanelle, dont le prix de l'unité oscille entre 2.000 et 3.000 DA, qui se vendent le mieux, assurent ces marchands qui notent que les kachabias en "oubar" (poil de chameau) restent réservés aux catégories sociales aisées en raison de leur prix qui dépasse allégrement les 50.000 DA. Un autre facteur à "effet dopant" sur les ventes de kachabias est lié, selon des consommateurs locaux, aux prix élevés des manteaux et autres pardessus d'importation qui caracolent à plus de 10.000 DA. Le burnous en laine ou en flanelle reste surtout l'apanage des personnes du troisième âge, les jeunes trouvant que ce vêtement réduit significativement leur mobilité. Toutefois, ces derniers ne rechignent pas le porter à l'occasion des fêtes et cérémonies. Les deux dernières années ont connu dans le Hodna une reprise des activités de tissage traditionnel, favorisée, entre autres, par l'attribution de 200 microcrédits par l'Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM à des tisserandes et à des productrices de fils de laine et de "oubar". La relance de cet artisanat est également confortée par l'ouverture, à Boussaâda, d'une unité de statut privé spécialisée dans la production de kachabias et de burnous en laine, écoulant ses produits dans toute la région, selon le directeur de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement.