Les dirigeants des pays émergents des Brics se réunissent mardi et mercredi à Durban, en Afrique du Sud, avec notamment au programme le partenariat avec l'Afrique et la création d'une banque de développement commune. Les discussions de ce cinquième sommet annuel, réunissant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l 'Afrique du Sud tourneront cette année autour du thème : "Les Brics et l'Afrique : un partenariat pour le développement, l'intégration et l'industrialisation". En outre, le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, qui rassemblent 43% de la population et produisent le quart du produit intérieur brut (PIB) de la planète, veulent se doter d'institutions et mécanismes communs leur permettant de contourner un système mondial actuellement dominé par l'Occident, du Fonds monétaire international (FMI) à la Banque mondiale en passant par les agences de notation. Le premier point sur l'agenda des Brics est la création d'une banque de développement chargée de financer des infrastructures et qui devrait être dotée d'un capital de départ de 50 milliards de dollars, soit 10 milliards par pays. Les Brics pourraient aussi mettre en réserve une partie de leurs fabuleuses réserves de change (4.400 milliards de dollars, selon Pretoria, aux trois quarts détenus par Pékin) pour s'entraider en cas de choc conjoncturel. La caisse commune serait dotée de 240 milliards de dollars, ce qui leur permettrait d'éviter un recours au FMI. Les cinq pays réfléchissent à une agence de notation, un mécanisme de réassurance, un conseil d'entrepreneurs et une classification maison des universités, notamment. Il sera également question d'un câble sous marin permettant de transmettre des données à haut débit du Brésil à la Russie via l'Afrique du Sud, l'Inde et la Chine, un projet à 1,2 milliard de dollars.