La grève des étudiants du 19 mai 1956 a constitué une étape "charnière" du mouvement national qui a permis de mettre à nu l'imposture du colonialisme et sa perfide propagande, ont indiqué jeudi à Alger des chercheurs et des moudjahidine. La grève des étudiants du 19 mai 1956 a constitué une "étape charnière du mouvement national" qui a mis à nu les mensonges, les mystifications et la perfide propagande du colonialisme", a précisé le recteur de l'Université d'Alger III, Rabah Cheriet. La décision des étudiants algériens de déserter les bancs de l'université pour rejoindre la lutte armée et répondre ainsi à l'appel du devoir pour la libération de l'Algérie a marqué "le début de la fin" du colonialisme français, a-t-il ajouté. Pour le moudjahid Abdelkader Nour, ancien directeur général de la Radio nationale et un des premiers étudiants à rejoindre les rangs de la Révolution, la grève (des étudiants) constitue un des faits saillants de la guerre de libération qui a eu un grand retentissement médiatique. Saisissant l'importance du rôle des médias dans la mobilisation et la sensibilisation de l'opinion publique nationale et internationale à la cause algérienne, les dirigeants du Front de libération nationale (FLN) ont créé la Radio secrète, puis la Radio de la Révolution, le 16 décembre 1956, pour aboutir à un réseau de 16 radios à travers le monde arabe, de Baghdad à Tanger, lesquelles ont "grandement contribué" à faire connaître la cause algérienne dans toutes ses dimensions, a-t-il souligné. Le moudjahid Zoheir Ihadaden, ancien enseignant à l'université d'Alger et auteur de plusieurs ouvrages sur la presse algérienne, a, pour sa part, rappelé qu'avant le déclenchement de la guerre de libération en 1954, on comptait 400 étudiants algériens pour une population de 9 millions d'habitants, alors que du côté français, il y avait 5000 étudiants pour un (1) million d'Européens.