Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a indiqué, lundi à Blida, que seulement 40% des biens wakfs sont exploités actuellement, en attendant de récupérer le reste. "Actuellement, on exploite seulement 40% du total des biens wakfs. La plus grande partie de ces biens nécessite soit une récupération, car elle est occupée illégalement, ou a besoin de travaux d'entretien et d'aménagement", a souligné le ministre, en marge du deuxième séminaire international sur "le rôle du financement islamique dans le développement durable", organisé à l'université Saad Dahleb. La valeur des wakfs en exploitation est de l'ordre de "300 milliards DA", a indiqué M. Ghlamallah, ajoutant que "le recouvrement de l'ensemble des biens permettra d'atténuer les difficultés socioéconomique d'un grand nombre de familles nécessiteuses". Le problème majeur qui se pose pour la récupération des biens wakfs consiste en l'occupation des assiettes foncières par des entreprises publiques depuis de longues années. "Ces entreprises devraient soit verser des indemnisations, ou payer des loyers", a-t-il affirmé, à cet égard. D'autre part, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs entend proposer la gestion des biens wakfs au ministère de la Solidarité nationale. "Nous réfléchissons à cette option, car nous pensons qu'elle est profitable aussi bien pour le trésor public que pour les citoyens qui devraient bénéficier de l'exploitation de ces biens", a indiqué M.Ghlamallah. Concernant l'investissement des fonds de la zakat, le ministre s'est félicité des "acquis importants" réalisés grâce à l'orientation de 37,5% de ces fonds vers la création de micro-entreprises, ajoutant que son département est toujours en quête d'autres solutions pour "mettre la zakat au profit du développement durable". "La zakat ne doit pas seulement être destinée à la consommation, mais doit aider les jeunes chômeurs à lancer leurs propres entreprises pour créer des emplois et devenir eux-mêmes des donateurs. Ce séminaire est une opportunité pour tirer profit des expériences des autres pays dans ce domaine", a-t-il encore souligné. Par ailleurs le ministre a estimé que les programmes d'éducation religieuse dans les programmes scolaires "devraient être améliorés afin de permettre aux élèves de mieux assimiler et appliquer les valeurs de l'Islam".