Le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise au Mali, a entamé lundi des discussions pour résoudre le problème de Kidal, ville du nord-est malien occupée par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Médiateur pour le compte de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), M. Compaoré a d'abord reçu Tiébilé Dramé, émissaire des autorités de Bamako pour le nord du Mali. "Les autorités maliennes envisagent de tenir le premier tour de l'élection présidentielle le 28 juillet, il faudrait donc aller vite et même très vite, amener les uns et les autres à se mettre d'accord sur un accord intérimaire", a-t-il déclaré à la presse à la sortie. "Nous avons bon espoir que nous avancerons bientôt vers la signature d'un accord intérimaire permettant la tenue de l'élection présidentielle sur toute l'étendue du territoire national au Mali", a-t-il indiqué. Le président burkinabè devait recevoir plus tard lundi notamment le chef du MNLA, Bilal Ag Acherif. Souhaitant un accord "inclusif" impliquant "tous les groupes armés du nord du Mali", Tiébilé Dramé a dit, de son côté, espérer que "les conditions seront réunies très vite pour que l'Etat malien, à travers tous ses représentants, retourne dans tout le nord du Mali". Le MNLA avait conquis en 2012 le Nord malien avec des hommes armés liés à Al-Qaïda, qui en ont ensuite évincé ces rebelles. Une opération menée par la France et des troupes africaines a permis depuis janvier de reprendre le contrôle du Nord aux groupes terroristes tels Ansar Dine.