La présidente de la fédération algérienne des personnes handicapés, Atika El Mammeri, a revendiqué jeudi à Alger le droit des handicapés d'avoir un appareillage de qualité et de leur choix, qui répondent à leurs attentes. "Notre souci est de pouvoir avoir un appareillage de qualité qui puisse répondre à nos attentes", a indiqué à l'APS, Mme El Mammeri, en marge du premier salon des équipements et du matériel pour handicapés, organisé par l'entreprise de communication événementiel RH international communication. Elle a ajouté que son association militait pour que les handicapés aient la possibilité de choisir leurs appareils qui sont pour le moment monopolisés par un seul opérateur. Elle a expliqué que la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS) avait établi une convention avec un seul appareilleur, à savoir, l'Office national d'appareillage et d'accessoires pour personnes handicapés (ONAAPH), réduisant ainsi le choix des handicapés pour avoir leurs appareils. "La grande difficulté réside aussi dans le fait que les produits de l'ONAAPH sont rarement disponibles, ce qui nous pénalise grandement", a-t-elle déploré. La présidente de la fédération a soutenu dans ce sens qu'il fallait ouvrir le champ à tous les appareilleurs, qui répondent au cahier de charge pour que l'handicapé choisisse son propre équipement. Evoquant le cas des enfants souffrant d'handicaps, elle a indiqué que 30% d'entre eux n'étaient pas appareillés faute de moyens, notamment en ce qui concerne les prothèses auditives, précisant que 3900 nouveau-nés, par an, sont à risque dans la wilaya d'Alger. "L'Etat a mis le paquet pour les personnes souffrant de maladies chroniques, pourquoi ne pas faire de même pour nous", s'est-elle interrogée, indiquant que la CNAS prenait en charge uniquement 80% des dépenses liés aux appareils des handicapés, "ce qui leur revient très cher". Le premier salon des équipements et du matériel pour handicapés qui a réuni 13 exposants, vise notamment à créer une passerelle entre les appareilleurs et les handicapés.