Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al Moallem a rejeté samedi à l'ONU l'idée qu'une conférence internationale de paix sur la Syrie, prévue en novembre à Genève, puisse décider du sort du président Bachar al-Assad. "Il n'est pas question de discuter de l'avenir du président Assad, c'est dans la Constitution" syrienne, a-t-il déclaré à des journalistes à New York, en marge de l'assemblée générale des Nations unies. La conférence dite de "Genève 2" doit réunir autour d'une même table des délégations du pouvoir syrien et de l'opposition pour tenter de former, d'un commun accord, un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs. Cela ouvre la possibilité d'un départ du pouvoir du président Assad, réclamé par l'opposition et les Occidentaux. L'ONU a annoncé vendredi soir son intention de réunir cette conférence à la mi-novembre. Le président Assad compte terminer son mandat et se représenter à la fin de celui-ci en 2014, a confirmé M. Moallem. Il a aussi affirmé que la Syrie s'accommodait de la résolution sur les armes chimiques adoptée vendredi soir par le Conseil de sécurité de l'ONU. "Cette résolution ne me pose pas de problème", a-t-il souligné. La résolution fait obligation à Damas d'éliminer toutes ses armes chimiques en quelques mois. Elle prévoit la possibilité de "mesures sous chapitre 7", c'est-à-dire de sanctions, en cas de non-respect par le régime de ses engagements, mais elles ne seront pas automatiques. Selon M. Moallem, la résolution "prévoit d'appliquer le chapitre 7 contre les terroristes", terme employé par Damas pour désigner l'opposition armée.