Avec deux médailles olympiques, une en argent et une autre en bronze, décrochées par les tout nouveaux retraités Amar Benikhlef et Soraya Haddad, lors des Jeux Olympiques-2008 à Pékin, dans une discipline où il n'est pas facile de monter sur le podium mondial, le judo est l'une des satisfactions du sport algérien durant les 50 dernières années. Le judo algérien qui a été toujours un pourvoyeur de médailles pour le sport algérien lors des joutes africaines et régionales a fini par s'imposer sur le concert international grâce à une génération de grands athlètes à l'instar de Amar Benikhlef, Abderrahmane Benamadi et Soraya Haddad. Plusieurs fois championne d'Afrique, Soraya Haddad a été récompensée de ses efforts à l'age de 24 ans en offrant à l'Algérie sa première médaille olympique en judo aux JO-2008, devenant ainsi la première dame africaine médaillée olympique en judo. "J'ai travaillé dur pour y arriver. Je me dois de travailler encore plus dur pour atteindre les sommets à l'avenir" avait déclaré à l'époque la native d'el Ksour. Considérée comme le porte-drapeau du judo féminin algérien durant de longues années, Soraya Haddad a réussi là où sa compatriote Salima Souakri, multi championne d'Afrique, a échoué malgré son immense talent. Cependant, Soraya Haddad, fraîchement nommée entraîneur de l'équipe algérienne juniors, a quitté la compétition mondiale par la petite porte après un échec précoce aux JO-2012 à Londres, alors qu'elle briguait la plus haute marche du podium. Son compatriote, Amar Benikhlef (-90 kg), triple champion d'Afrique (2004, 2008 et 2010) avait offert à l'Algérie une médaille d'argent lors des JO 2008, ratant de peu l'or face au Georgien Irakli Tsirekidde en finale. Promu à un avenir radieux, le judoka algérois, confronté à de problèmes sociaux, n'a pas réussi à confirmer sa médaille olympique et fut incapable de se qualifier pour les JO 2012 de Londres. Outre les deux médailles olympiques 2008, le judo algérien a obtenu une médaille d'argent aux Championnats du Monde 2005 grâce à Abderrahmane Benamadi et des places d'honneur, œuvre d'autres champions algériens du tatami à l'instar de Souakri, Meridja, Bouyakoub et autres Moussa. Mais depuis quelques années, le judo algérien traverse un passage à vide qui s'est répercuté négativement sur les résultats des athlètes lors de différentes compétitions africaines et régionales. Pour certains observateurs, le judo algérien est victime de "luttes internes" et une guerre sans merci pour des intérêts purement personnels. La nouvelle équipe dirigeante de la fédération algérienne sous la présidence de Messaoud Mati ambitionne de remettre de l'ordre dans la maison et redorer le blason de cette discipline. La nomination récente de Amar Benikhlef et Soraya Haddad respectivement entraîneur des sélections nationales seniors et juniors vise à relancer cette discipline qui a fait vibrer les Algériens dans beaucoup de compétitions internationales.