Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, poursuivant sa visite de travail dans la wilaya de Khenchela, a mis en service, mardi dans la localité de Kaïs, une station d'épuration des eaux usées (STEP). D'un coût de plus de 1,16 milliard de dinars, cette STEP, réalisée par un groupement d'entreprises piloté par la FOREMHYD (Entreprise publique de forages hydrauliques et de travaux électromécaniques) comprend notamment, outre un bâtiment administratif et des logements d'astreinte, des équipements de relevage, de prétraitement, d'aération, de décantation, de pompage des boues et de déshydratation mécanique. Conçue pour affecter annuellement un volume d'eau de 2,6 millions de m3 pour l'irrigation de 100 hectares à l'horizon 2025 et de 4,4 millions de m3 pour l'irrigation de 150 hectares à l'horizon 2035, cet équipement permettra également, en plus de la protection de l'environnement, d'éliminer les risques de pollution de la nappe phréatique d'eaux souterraines de Remila alimentant les villes de Khenchela et de Kaïs en eau potable. Sur place, M. Sellal s'est enquis du secteur des Ressources en eau dans cette wilaya de Khenchela, notamment du projet de transfert d'eau depuis le barrage de Babar, d'une capacité théorique de 40 millions de m3, vers la zone sud de la wilaya. A terme, ce projet permettra d'alimenter plusieurs milliers d'habitants des communes steppiques d'Ouldja, de Khirane, de Djellal, de Chechar et de Babar, confrontées actuellement à un important déficit en eau. Ce transfert devra porter à plus de 60 % le taux de couverture des besoins en eau potable des populations de ces localités. Le Premier ministre a instruit les responsables en charge de ce projet à l'effet de dynamiser davantage la réalisation de ce projet afin qu'il soit opérationnel avant la date d'achèvement prévue initialement pour 2014. Dans la wilaya de Khenchela, a-t-on expliqué, quatre barrages sont opérationnels, un autre est actuellement en construction et un cinquième en phase d'études. Par ailleurs, M. Sellal a, lors d'un exposé sur les projets de protection des villes contre les inondations (34 km réalisés couvrant 295.000 habitants), appelé à la nécessité de tenir compte, en étudiant ce type d'ouvrages de protection, de l'extension des agglomérations. Il a également fait part de la nécessité d'œuvrer à inscrire d'autres retenues collinaires, en particulier lorsque leurs études techniques sont finalisées, afin de renforcer les capacités de mobilisation offertes par les 23 retenues déjà réalisées.