L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a lancé un appel au secteur privé en vue de la destruction d'une partie des armes chimiques syriennes, a-t-on indiqué jeudi auprès de l'organisation. L'OIAC "cherche à identifier les sociétés commerciales intéressées à une participation à un éventuel processus d'appel d'offre", a indiqué l'OIAC sur son site internet. L'organisation évoque "le traitement et la destruction de produits chimiques dangereux ou inoffensifs, organiques ou pas, de matériel de conditionnement et de conteneurs dans le cadre de la destruction des armes chimiques syriennes". Le conseil exécutif de l'OIAC a adopté le 15 novembre à La Haye une feuille de route sur la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici à la mi-2014, hors de la Syrie. Un plan détaillant les méthodes possibles de destruction de ces armes doit être approuvé avant le 17 décembre. Mais, en dépit du consensus sur la destruction de l'arsenal chimique syrien hors du pays en guerre, aucun pays n'a à ce jour accepté qu'elle s'effectue sur son sol. L'OIAC a d'ailleurs indiqué mercredi que les armes chimiques pourraient être détruites en mer. L'OIAC a fourni dans son appel d'offres une liste des produits chimiques, des déchets résultants de la destruction des armes chimiques et du matériel qu'elle souhaite voir détruits par la société privée. Il ne s'agit que d'une partie de l'arsenal chimique syrien. L'organisation basée à La Haye a répertorié quelque 800 tonnes de produits chimiques, 7,7 millions de litres de déchets et 4.000 conteneurs de capacités différentes. Certaines armes chimiques, comme le gaz moutarde, sont détruites par le processus d'hydrolyse, au terme duquel des déchets appelés effluents sont obtenus, qui doivent être détruits. D'autres armes chimiques comme le gaz sarin sont plus facilement détruits par incinération. La Syrie, qui coopère avec l'OIAC et qui a sur son sol une mission conjointe OIAC-ONU composée d'inspecteurs, a déclaré posséder 1.290 tonnes d'armes chimiques, précurseurs ou ingrédients. Les sociétés ont jusqu'au 29 novembre pour renvoyer un document à l'OIAC exprimant leur intérêt et assurant que l'entreprise a les capacités de réaliser la tâche demandée.