Le président destitué Mohamed Morsi et 35 membres dirigeants des Frères musulmans comparaîtront devant le tribunal criminel sur ordre du procureur général égyptien, Hicham Barkat, pour espionnage au profit d'organisations étrangères. Le parquet général a accusé le président destitué Mohamed Morsi, un membre du bureau d'orientation des Frères musulmans, Mohamed Badii, guide suprême de la confrérie, ses deux assistants, Kheirat Chater et Mahmoud Izzat, et Mohamed Saâd el Katatni, ancien président du conseil du peuple, ainsi que 31 membres dirigeants islamistes et membres de l'organisation internationale des Frères musulmans d'espionnage en vue de mener des "actes terroristes" à l'intérieur du pays, a indiqué jeudi la presse égyptienne. Ils sont également accusés de divulgation d'informations classées secret défense à des étrangers, de financement du terrorisme, d'entraînement militaire et d'atteinte à la stabilité du pays. Les investigations menées ont révélé que l'organisation internationale des Frères musulmans a exécuté des actes terroristes en Egypte pour semer le chaos et mis au point un autre plan terroriste dans lequel étaient impliquées d'autres organisations étrangères extrémistes. Les mêmes investigations ont dévoilé l'existence d'un dispositif pour l'infiltration d'éléments des Frères musulmans dans la bande de Ghaza pour bénéficier d'un entraînement militaire et utilisation d'armes. L'organisation internationale et certains pays étrangers ont soutenu, selon la même source, les Frères musulmans en Egypte en mettant à leur disposition des fonds pour l'exécution d'un plan criminel. C'est en 2005 que le plan a été mis en exécution pour se voir finalisé lors des évènements de janvier 2011. Ainsi, des attaques armées ont été menées à l'encontre des forces de sécurité et de citoyens dans différentes régions du pays pour semer le chaos et porter un coup à la sécurité nationale. D'autre part, les accusés ont ciblé des structures sécuritaires dans le nord du Sinaï pour le proclamer, par la suite, Emirat islamique en cas d'échec de Morsi à l'élection présidentielle, précisent encore les investigations. Selon le journal Al Ahram de ce jeudi citant les conclusions des investigations, certains parmi les accusés ont divulgué des rapports confidentiels à des dirigeants de l'organisation internationale des Frères musulmans et autres étrangères. Des rapports ont été transmis par courrier électronique à partir de la présidence de la République au su et au vu de Mohamed Morsi, ajoute le journal. D'autre part, l'expert militaire égyptien, le général major Abderafee Derrouiche, a indiqué que les preuves établissant l'implication de Mohamed Morsi dans l'affaire d'espionnage se trouvent en possession des organes de sécurité. Les groupes extrémistes au Sinaï envisageaient de proclamer certaines régions de la province Emirats islamiques le 30 juin dernier en ayant recours à 20.000 éléments extrémistes armés de Ghaza et de Libye pour éliminer les forces armées et semer le chaos dans le pays, a-t-il affirmé rappelant que l'armée a déjoué tous les plans prévus.