Le juge Antar Menouar a entendu dans la matinée de mercredi au tribunal criminel près la cour de Blida, une dizaine de représentants (sur 132 cas) de la partie civile victimes de banqueroute de l'ex banque Khalifa, au 26ème jour du procès Khalifa. Les représentants de la partie civile ont affirmé qu'ils n'ont pas pu récupérer leurs dépôts par défaut de liquidités dans les agences, sauf quelques cas de remboursement par le liquidateur de 5% de la valeur des placements. Benini Zinedine, qui a représenté l'OPGI d'Oum El Bouaghi, a indiqué que l'Office avait déposé chez la défunte Khalifa Bank, la somme de 26 milliards de centimes entre 2001 et 2002 suite à la signature d'une convention avec l'agence de Blida. L'intervenant a expliqué que "la convention n'a pas été renouvelée en 2002", ajoutant que "l'argent déposé n'a pas été récupéré à ce jour". De son côté, Azzedine Boubekeur, représentant de l'OPGI de Djelfa, a affirmé que l'Office avait placé, en 2001, auprès de l'agence de Blida 13 milliards de centimes dont les intérêts ont été retirés en mars 2003. La même partie a indiqué aussi que l'OPGI de Djelfa avait procédé à un second placement de 10 milliards de centimes, en date du 4 mars 2003, déposé dans l'agence de Laghouat, mais qui n'a pas été récupéré jusqu'à ce jour, à l'exception des 5% accordés en 2011 par le liquidateur. Le représentant de la société des Moulins des Bibans, affiliée au groupe Eriad Sétif, a affirmé un dépôt de 10 milliards de centimes dans l'agence de Tadjenant, dont 5% avaient été récupérés auprès du liquidateur. Interrogé par le procureur sur l'instruction du ministère de l'Agriculture qui faisait obligation à des entreprises du secteur de ne déposer que chez la BADR, le représentant n'a pas apporté de réponse. La représentante de l'OPGI d'Aïn Témouchent a souligné qu'un dépôt de 15 milliards de centimes (sur deux étapes) a été effectué entre mai 2001 et 2002, dans l'agence d'Oran, pour un taux d'intérêt de 11%. La même intervenante a confirmé le remboursement de 5% de la somme après l'opération de liquidation. Naouri Anissa, chargée depuis 2013 de liquidation du Groupe des boissons algériennes, a soutenu qu'une somme de 168 millions DA avait été récupérée sur un dépôt global de 180 millions DA. De son coté, la représentante de l'Entreprise nationale des services des puits (filiale de Sonatrach), a dit que l'entreprise "n'avait rien récupéré" de la part du liquidateur, relevant avoir pu encaisser un milliard comme intérêts. Questionnée sur la procédure de dépôt, la même intervenante a déclaré que "la décision de dépôt avait été prise par le Directeur général sans avoir l'avis du Conseil d'administration".