Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a exhorté lundi les pays européens à "faire plus" en faveur des réfugiés qui affluent vers l'Europe, soulignant l'importance de traiter les causes de cet exode. "J'exhorte l'Europe à faire plus", a déclaré M. Ban à l'ouverture de la 70e session de l'assemblée générale de l'ONU. Tout en reconnaissant que la crise migratoire en Europe suscite "de fortes passions", il a affirmé devant les 193 pays membres de l'assemblée que la réponse à cette crise devait être guidée "par les lois internationales, les droits de l'homme et la compassion". Face à ce phénomène, la solution n'est "pas de construire des murs" -- comme le fait par exemple la Hongrie -- mais de traiter les causes de cet exode comme les guerres et les persécutions religieuses, a-t-il fait valoir. "Cent millions de personnes dans le monde ont besoin d'une assistance humanitaire immédiate" et 60 millions sont déplacées ou réfugiées, a-t-il souligné. "Jamais les humains ne se sont autant déplacés" pour fuir conflits, catastrophes ou famine. Il a par ailleurs rappelé qu'il avait convoqué une réunion ministérielle pour mercredi à l'ONU, en marge des travaux de l'assemblée, afin de tenter de définir "une approche globale" à la crise migratoire. Une des principales causes de la crise migratoire, la guerre en Syrie, devrait dominer les discours à la tribune de l'assemblée lundi, avec des interventions très attendues du président américain Barack Obama et de ses homologues russe Vladimir Poutine et français François Hollande.