La quasi-totalité des titres de la presse nationale parus samedi ont été unanimes à relever l'élan populaire ayant marqué les funérailles de Hocine Aït Ahmed, inhumé vendredi dans son village natal d'Ath Yahia (Tizi Ouzou), rendant un ultime hommage à un "patriote, épris de liberté et de démocrate". Ainsi, le quotidien El Moudjahid note dans son éditorial qu'Aït Ahmed "faisait partie d'une génération d'hommes qui ont toujours été aux côtés de leur peuple dans les moments les plus difficiles". L'enterrement d'Aït Ahmed s'est déroulée dans "un deuil national, digne d'un homme d'Etat", rapporte le journal, ajoutant que "l'élan populaire qui a caractérisé ses funérailles traduit fidèlement la grande estime dont il bénéficie, aussi bien au sein de la classe politique, du mouvement associatif que du simple citoyen". "Le parcours exemplaire d'Aït Ahmed, sa force et la justesse de ses convictions, l'amour de sa patrie, son éducation familiale, sa culture, sa sagesse et son humilité constituent autant de stations éclairantes qui expliquent l'étendu du respect qui lui est dû et qui se situe bien au-delà des marquages confrériques, régionalistes, idéologiques, partisanes ou politiques", relève la publication. De son coté, El Watan qualifie d'"historique consécration" les funérailles du défunt, relevant que des centaines de milliers de personnes avaient afflué des différentes régions du pays pour assister à l'enterrement. "Nous sommes tous des Aït Ahmed", titre El Watan, commentant que "malgré l'ampleur de la tâche, Si L'Hocine a eu droit à de belles funérailles". La Tribune s'attarde, quant à lui, sur la "communion" ayant marqué les funérailles d'Aït Ahmed, mettant en exergue la marée humaine qui a accompagné le défunt à sa dernière demeure. Pour le journal, "jamais des funérailles de moudjahid ou de chefs d'Etat successifs n'ont rassemblé autant de monde. Ainsi donc est faite la mort et la vie d'un grand homme qui nous a quittés à jamais", écrit le même quotidien. Dans son éditorial, Liberté relève qu'au village Ath-Ahmed, "il y eut plus que de la tristesse, de la ferveur et de la reconnaissance due au parcours de l'enfant prodige du village", tandis que Le Soir d'Algérie évoque à sa Une "La fin de parcours d'un révolutionnaire". Le Quotidien d'Oran considère, pour sa part, que l'enterrement de Hocine Ait-Ahmed en Algérie est "un autre moment historique de l'homme qui s'incrustera à jamais dans la mémoire collective des Algériens". Le quotidien arabophone El-Khabar estime, de son côté, que les funérailles de Hocine Aït Ahmed étaient "légendaires", soulignant la nécessité de "poursuivre le combat qu'il avait mené durant toute sa vie pour l'Etat de droit, la bonne gouvernance, la justice et l'égalité". Pour le quotidien Echaâb, l'émotion ayant marqué les funérailles de Hocine Aït Ahmed, traduit la grandeur de ce "héros qui a placé l'unité nationale au-dessus de toute considération", alors que le quotidien Echourouk met en avant des funérailles "populaires et officielles d'un héros ayant rassemblé des milliers de personnes venues des quatre coins du pays", ce qui signifie que l'Algérie "est une et indivisible".