L'Iran sera soumis à une inspection permanente et rigoureuse de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour l'empêcher de développer un programme nucléaire à des fins militaires, selon les détails du plan d'action global conjoint conclu entre Téhéran et les 5+1, rendus publics dimanche par la Maison Blanche. En plus de la surveillance des installations nucléaires déclarées par l'Iran, les inspecteurs de l'AIEA vont également s'assurer en permanence qu'aucune matière fissile comme l'Uranium et le plutonium ne soit transportée vers des lieux secrets. L'Iran a accepté à cet effet de mettre en oeuvre un protocole additionnel à l'accord conclu en juillet 2014 avec les 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) qui permet aux inspecteurs de l'AIEA de visiter tout site jugé suspect suite à des rapports de renseignement ou à des achats inexpliqués. La Maison Blanche a indiqué que la mise en oeuvre de cet accord ne va pas seulement empêcher l'Iran de fabriquer sa propre bombe nucléaire mais aussi de retarder, le cas échéant, sa fabrication au cas ou il renonce à ses engagements pris dans ce sens. Selon les données rendues publiques par la présidence américaine, l'Iran dispose actuellement d'un stock important d'uranium enrichis et de près de 20.000 centrifugeuses. Téhéran est tenu en vertu de cet accord de réduire encore le nombre de ses centrifugeuses durant les dix prochaines années à 6.104 appareils et son stock d'uranium de 98% en maintenant les quantités qui en restent à un niveau d'enrichissement de 3,67%, largement inférieur à celui requis pour fabriquer une arme nucléaire. Les seules centrifugeuses que l'Iran est autorisé à garder sont des appareils anciens et moins efficaces dans l'enrichissement du combustible nucléaire. Le plan d'action global conjoint interdit également tout enrichissement d'uranium sur le site nucléaire de Fordo et empêche l'Iran d'utiliser du plutonium de qualité militaire dans un programme d'armement, en démantelant le seul réacteur à eau lourde d'Arak en mesure de produire ce type de combustible nucléaire. Washington a également oeuvré pour faire rétrécir la marge de manoeuvre de l'Iran pour relancer son programme nucléaire en conditionnant un autre allègement des sanctions par le respect de toutes les clauses de l'accord par le gouvernement iranien. Dans le cas contraire, l'Iran sera soumis à nouveau aux mêmes sanctions qui ont bridé son économie pendant dix ans, selon la Maison Blanche.