La lutte contre la radicalisation et l'extrémisme à l'échelle mondiale nécessite davantage d'efforts. D'efforts mais aussi d'engagements à aplanir les disparités sociales sources d'idéologies extrémistes. L'importance de continuer les efforts consentis à l'échelle mondiale a été soulignée hier à Alger par le représentant du ministère des Affaires étrangères, Mourad Adjabi. «L'Algérie mesure l'importance des efforts qui doivent continuer d'être consentis inlassablement à l'échelle mondiale pour mieux combattre et s'adapter aux formes et moyens sans cesse changeants du terrorisme, notamment avec la montée du phénomène de radicalisation et d'extrémisme violent», a déclaré M. Adjabi qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de l'atelier national sur «l'enquête et la poursuite d'affaires terroristes en lien avec la menace de combattants terroristes étrangers», organisé par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et l'ambassade du Japon à Alger. Mettant en avant la politique de «dé-radicalisation» mise en œuvre par l'Algérie, qui s'avère «plus que jamais indispensable», le représentant du ministère, a indiqué que le terrorisme constitue une préoccupation pour l'Algérie et représente «un défi majeur à la paix et à la sécurité internationales». Dotée d'une grande expérience antiterroriste, M. Adjabi a estimé que «l'Algérie dispose d'une meilleure connaissance de la nature transnationale», ainsi, le combat efficace contre le fléau d'extrémisme violent et de radicalisation, a-t-il indiqué, s'appuie nécessairement sur les réformes et la concrétisation de l'aspect idéologique. «Nous sommes convaincus en Algérie que les idées vitales doivent prendre la forme de profondes réformes politiques, économiques, sociales et environnementales, aussi bien au plan national qu'international pour combattre une idée efficacement», a soutenu le même responsable. De son côté, l'ambassadeur du Japon à Alger, Masaya Fujiwara, croit fermement que la lutte contre le terrorisme «passe notamment par l'édification d'un système juridique efficace et imperméable au sein de chaque nation». «La sécurité nationale et régionale est une priorité partagée par l'Algérie et le Japon», a souligné M. Fujiwara, assurant que son pays «continuera à travailler avec nos partenaires algériens pour atteindre notre objectif». Dans cette perspective, «le gouvernement du Japon a décidé de financer le projet de ‘'Renforcement du cadre juridique de lutte contre le terrorisme en Algérie'' avec le budget supplémentaire de l'année fiscale 2015», a-t-il précisé, non sans louer «le rôle de l'Algérie en tant que pays exportateur de stabilité dans la région». Les travaux de l'atelier qui s'étale sur trois jours se sont poursuivis hier à huis clos. Plusieurs thèmes seront traités et débattus par des experts algériens et étrangers lors de ces assises, notamment la coopération internationale et le cadre juridique international relatif à la lutte contre le terrorisme visant au renforcement de la législation de sécurité, ont indiqué les organisateurs.