Le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler a indiqué lundi à Alger qu'il fallait "vraiment avancer, avec le soutien de la communauté internationale, en particulier l'Algérie", pour parvenir à régler la crise libyenne. "Il faut vraiment avancer avec le soutien de la communauté internationale, en particulier l'Algérie. Pour nous, les Nations unies, c'est très important d'avoir le soutien des pays voisins, en particulier de l'Algérie", a soutenu M. Kobler, au terme de son entretien avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, ajoutant que l'Algérie jouait un rôle "très très important" pour régler cette crise. Le chef de la mission d'appui des Nations unies pour la Libye (MANUL), a ajouté que la Libye avait de longues frontières, engendrant ainsi un problème de sécurité et une situation "d'irrégularité", du fait "d'un vide politique" et "militaire", affirmant que ce pays souffre d'un "grave" problème avec l'expansion du groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech), la détérioration de la situation humanitaire et des finances en baisse graduelle. "Nous avons évoqué le problème sécuritaire (dans ce pays) et surtout comment avancer le processus politique", a-t-il dit. Le représentant onusien a soutenu qu'il fallait "avancer avec le processus politique en installant un gouvernement à Tripoli et pas dans d'autres endroits", car a-t-il explique, "un gouvernement doit servir le peuple, et doit être sur place avec l'administration, constituée de technocrates". "C'est pourquoi il est important de former un gouvernement, de renforcer aussi la position du Premier ministre et d'aller à Tripoli", a-t-il soutenu. Interrogé sur la décision de l'Union africaine de désigner un groupe de cinq chefs d'Etat pour aider à la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye, il a relevé qu'il était "très important" d'inclure l'UA dans les discussions. "On a eu la réunion du groupe international de contact pour la Libye (CIG), je crois que c'est très bien d'avancer avec le format de Rome et inclure les pays voisins qui sont au sud, comme le Tchad, le Niger, le Soudan. C'est très important d'avoir ce format qui inclut aussi des pays voisions qui sont des pays membres de l'UA", a-t-il indiqué. "C'est pourquoi il faut vraiment avancer aussi avec ce groupe en contact aussi avec les partenaires libyens", a-t-il dit.