Au moins 64 personnes, majoritairement des soldats, ont été tués en quatre jours dans de violents combats dans la région contestée du Nagorny-Karabakh, selon un nouveau bilan. Un précédent bilan avait fait état de 46 morts. Les combats, les plus intenses en vingt ans, ont continué dans la nuit de lundi à mardi le long de la ligne de front. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé mardi matin la mort de 16 soldats azerbaïdjanais au cours des 48 heures dans des affrontements, ce qui porte le bilan total des hostilités à au moins 64 morts parmi les militaires et civils des deux côtés, selon les annonces officielles des belligérants. "L'Arménie a continué de tirer sur les positions de l'armée azerbaïdjanaise et les cibles civiles à coups de mitrailleuses et de mortiers de 120 mm", a affirmé le ministère dans un communiqué. Pour sa part, le ministère de la Défense des autorités séparatistes du Nagorny-Karabakh a accusé l'Azerbaïdjan "d'avoir poursuivi son agression tout au long de la nuit". "Ils ont utilisé des lance-roquettes multiple Smerch dans le secteur sud de la ligne de front", a-t-il ajouté dans un communiqué. Ces annonces interviennent alors que Vienne doit accueillir mardi une réunion du groupe de Minsk sur le Karabakh au sein de l'OSCE, co-présidé par la France, les Etats-Unis et la Russie et chargé de trouver une issue à ce "conflit gelé" depuis plus de 20 ans. Les séparatistes arméniens, soutenus par Erevan, ont pris le contrôle du Nagorny-Karabakh au début des années 1990 à l'issue d'une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais. Le Nagorny-Karabakh est peuplée majoritairement d'Arméniens. Malgré la signature en 1994 d'un cessez-le-feu, aucun traité de paix n'a été signé.