Une quinzaine de protocoles d'accords, portant sur la coopération ou le partenariat dans différents domaines économiques, ont été signés dimanche à Alger lors du forum d'affaires algéro-français, organisé en marge de la troisième session du Comité interministériel de haut niveau (CIHN). Parmi ces protocoles d'accords, cinq portent sur la création ou l'extension de joint-ventures algéro-françaises activant dans les secteurs agricole, ferroviaire l'électricité et le numérique. La première joint-venture (JV) a été signée entre les entreprises algériennes Manadjim El Djazair (Manal) et Asmidal et le groupe français Roullier pour la production d'engrais phosphatés et d'aliments de bétails. Le deuxième protocole d'accord signé porte sur l'extension de "Cital" de Annaba, une JV entre les groupes algériens SNVI, SNTF l'EPE Entreprise métro d'Alger (EMA) et le groupe français ALSTOM, spécialisée dans la production d'autorails pour la SNTF. L'accord permet à cette dernière de prendre 10% du capital de Cital, une usine d'assemblage et maintenance de tramways. Le troisième protocole porte sur la création d'une JV entre SONELGAZ et l'EPE ENAVA d'une part et la société française SEDIVER d'autre part pour la production d'isolateurs électriques de haute tension destinés à la Sonelgaz. Un projet portant création d'une JV dans la recherche, le développement, l'édition, l'intégration et l'archivage numérique a été également signé entre le groupe français Adaming holding et la société algérienne KALMA communication. La création d'une autre JV algéro-française entre la SNTF et la société française spécialisée dans les métiers du ferroviaire SYSTRA a été, en outre, l'objet d'un autre accord signé. Dans le même secteur, un autre accord portant sur la formation dans les métiers ferroviaires a été signé entre la SNTF et la SNCF. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et la filiale française du groupe international d'ingénierie, de montage de projets et d'exploitation (EGIS) ont signé de leur côté un accord pour l'élaboration d'une étude de faisabilité concernant la réalisation du premier parc techno-industriel en Algérie. "Le parc, le premier du genre en Algérie, sera réalisé sur le long de l'autoroute Est-Ouest. C'est un parc techno-industriel de 3.000 hectares au minimum", a déclaré à l'APS M. Mehdi Bendimerad, vice-président du forum. "Ce sera un parc industriel moderne à l'instar des parcs qui existent dans les pays développés. Il comprendra une zone industrielle avec tous les aménagements autour pour permettre un cadre adéquat aux entreprises et à l'investissement en Algérie", a-t-il ajouté. Le forum a également vu la signature d'un accord de partenariat entre le groupe privé algérien Djadi et la société française LESIEUR (groupe AVRIL) et d'un autre protocole d'accord entre le groupe ETRB Haddad et le français VEOLIA pour la création de stations de dessalement de l'eau de mer, du traitement et du recyclage des eaux usées et la création de centres d'enfouissement technique et de traitement des déchets. La valorisation et le traitement des déchets ferreux et non ferreux ainsi que la création d'un centre de formation dans les métiers de l'environnement a été l'objet d'un autre protocole d'accord entre le français Boon Comemor et les groupes algériens privés BYA et Moussaoui La fabrication d'équipements agricoles et des composants hydriques a fait l'objet d'un protocole d'accord entre le groupe français de production des machines agricoles BOSS HP et la filiale algérienne BOSS El-Djazair. Enfin Ulric De Varens (France) et COSMEKARN (Algérie) ont signé un protocole d'accord pour la fabrication de parfums et de cosmétiques en Algérie. Les deux pays, par ailleurs, signé dimanche neuf (9) accords institutionnels de coopération dans les domaines de la justice, l'éducation, l'enseignement supérieur et les assurances sociales. Le premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré dimanche matin, lors d'une conférence de presse animée avec homologue français, Manuel Valls , que l'Algérie "comptait sur les entreprises françaises pour l'accompagner dans la diversification de son économie. L'Algérie et la France se sont engagées à accompagner les projets en commun en leur assurant "toutes les conditions de succès", indique la Déclaration finale du 3e CIHN.