La société nationale de transport des produits pétroliers (Naftal) et l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) ont signé, lundi à Alger, une convention pour encourager la création de micro-entreprises spécialisées dans la conversion de véhicules en GPL carburant. Signé en présence du ministre de l'Energie, Salah Khebri, à l'occasion d'une journée d'information sur l'utilisation du gaz de pétrole liquéfié comme carburant (GPL/C), cet accord prévoit essentiellement la formation et l'assistance technique fournies par Naftal aux micro-entreprises créées dans le cadre du dispositif ANSEJ et opérant dans les activités liées à la conversion de véhicules à ce carburant propre. A ce titre, Naftal assurera, à titre gracieux, la formation des dix premières micro-entreprises retenues, dans ce cadre, par l'Ansej, a expliqué le P-dg de Naftal, Hocine Rizou. Il s'agira aussi pour Naftal d'assurer l'assistance technique pour le démarrage de l'activité des micro-entreprises sélectionnées par l'Ansej et de mettre à leur disposition les informations techniques nécessaires. Dans ce sillage, le ministre de l'Energie a appelé Naftal et ANSEJ à prospecter d'autres pistes de partenariat aussi bien dans le domaine de la conversion des véhicules en GPL/C que dans d'autres domaines porteurs d'opportunités telle la récupération des huiles usagées et le développement du gaz naturel comprimé (GNC). Ce partenariat s'inscrit dans le cadre des efforts de promotion de l'utilisation de carburants propres et économiques comme le GPL/C et le GNC, a-t-il relevé. Sur l'ensemble de l'année 2015, la consommation totale du GPL/C a été de 291.000 tonnes seulement, soit 2% de la consommation en carburants du parc national automobile, a-t-il indiqué. Cependant, la mise en œuvre de la nouvelle tarification des carburants depuis janvier 2016 s'est traduite par une nette croissance de la consommation du GPL/C qui est passée à 22.315 tonnes durant le premier mois de l'année en cours contre 20.811 tonnes en janvier 2015, soit une hausse de 7%. En février dernier, la consommation de ce carburant a progressé de 16% par rapport au même mois de 2015. Toutefois, l'engouement pour ce carburant propre observé depuis début 2016 en conséquence de la hausse des prix des autres carburants (essence, gasoil) a été freiné par la faiblesse des capacités de conversion qui s'élèvent actuellement à 140 véhicules par jour, tandis que le délai moyen pour répondre à la demande de conversion est de 120 jours. A cet effet, des actions ont été engagées par le ministère de l'Energie en collaboration avec d'autres secteurs en application de l'instruction du Premier ministre d'août dernier, fixant comme objectif de convertir 30% du parc national automobile à motorisation essence en 2030. Il s'agit de mesures incitatives adressées aussi bien aux automobilistes particuliers qu'aux administrations et entreprises publiques pour s'orienter vers le GPL/C. Un vaste programme de promotion de l'utilisation du GPL/C Pour sa part, le P-dg de Naftal a présenté les principales mesures prises par son entreprise en matière de promotion et de généralisation de l'utilisation du GPL/C. Ces actions portent, entre autres, sur l'implantation du GPL/C dans 1.000 stations-services qui s'ajoutent à 600 autres stations-services déjà existantes en vue de porter la couverture nationale du réseau des pompes à essence équipées à 73% à l'horizon 2030 contre 27% actuellement. Naftal prévoit aussi de réaliser 30 nouvelles stations-services exclusivement dédiées au GPL/C qui s'ajouteront à 6 autres stations déjà existantes. Il s'agit également de réaliser 30 nouveaux centres de conversion pour renforcer les capacités actuelles qui sont de l'ordre de 36, permettant de porter les capacités de conversion par Naftal à elle seule à 20.000 véhicules par an. Avec ces opérations, a avancé M. Rizou, Naftal mise sur la conversion de 80.000 véhicules d'ici 2020 contre 89.000 conversions depuis 1983, date du lancement du GPL/C, la commercialisation de deux (2) millions de tonnes de ce carburant contre 4,7 millions de tonnes cumulés durant les 30 dernières années, l'économie de 2,1 millions de tonnes d'essence et la réalisation d'un gain de plus de 200 milliards de dinars pour l'économie nationale.